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dimanche 15 septembre 2013

   La Rue des Martyrs porte bien mal son nom ou alors je suis une masochiste qui s'ignore . Car , à mon corps défendant, je ne peux m'empêcher d'égrener son chapelet d'échoppes chaque dimanche matin que Dieu fait.  À ses pieds, l'église Notre-Dame-de-Lorette monte la garde. Au cas où l'on oublierait d'accomplir ses devoirs de piété. Le péril est grand, il faut bien le dire. Car  d'un lieu de dévotion à un  lieu de perdition, il n'y a qu'un pas . Même plusieurs .  Car il faut quand même faire grimpette si l'on veut s'encanailler et atteindre le boulevard de Clichy et ses promesses d'ivresse éphémère. 

   Mais avant d'atteindre la lettre X , qui se déploie sur les hauteurs avec force  sex shops, peep shows et spectacles coquins, la rue des Martyrs permet aux petits écoliers d'élargir leur  vocabulaire de base en explorant les premières lettres  de l'alphabet . 
   La lettre "C " y est extrêmement  bien représentée : cafés , chocolatiers , chausseurs et coiffeurs . Rien de bien singulier, me direz-vous . Mais lorsque l'on arrive au mot confiserie du numéro 15 , et surtout au réglisse suédois au goût  si particulier , on ne peut manquer de se pâmer, même si  l'on  n'est plus écolier . 
    La lettre " B" jouit d' un grand prestige :  bars et bazars, boulangeries et bijouteries, et , pour terminer , bouchers , s'y sont taillé la part du lion. 
   Puis viennent en vrac les lettres "E" et ses  épiceries fines " F" et ses fromagers , "H" et son huilerie provençale , "M" et ses maraîchers , "P" et ses poissonniers,  Q" et sa quincaillerie , " R" et ses rôtisseries au fumet si prometteur , " S" et ses salons de thé , et finalement " T" et ses traiteurs du monde entier . 

   Allons donc! me direz-vous . Vous faites beaucoup de bruit pour rien ! Car , somme toute, la Rue des Martyrs, c'est une rue commerçante comme une autre . Oh que non!  D'abord , Maurice Ravel y a vécu . Écoutez son concerto pour la main gauche pour commencer, et vous comprendrez tout . Sachez aussi  qu'au numéro 75, Toulouse-Lautrec y a peint la danseuse Jane Avril . Et si vous n'êtes sensible ni à la musique , ni à la danse, ni à la peinture, peut-être le serez-vous à la poésie.Car s'il est vrai que la Rue des Martyrs propose aux blasés que nous sommes une gamme de produits similaires à ceux de sa rivale, la rue Lepic, elle le fait avec éloquence . Les enseignes de ses boutiques en témoignent .  Car quoi de plus délicieux à l' ouïe que les sonorités d' " Orphée"ou de "Bacchus" ? Ne salivez- vous pas déjà quand vous franchissez le seuil des " Papilles Gourmandes" ? Ne vous sentez-vous pas pousser des ailes quand vous fumez des Vogue  à la terrasse du café "Ariel"? Tout ça pour vous dire que , la Rue des Martyrs , on devrait la rebaptiser Rue des Délices , et que même si la gourmandise est un péché, on aura tôt fait de l'expier à confesse . Après tout , l' église Notre-Dame-de-Lorette , elle n est pas là pour rien !


vendredi 13 septembre 2013

À mon goût , il n'est pas de boutique plus magique et plus diabolique qu'un bazar. Magique , tout 
d'abord, car il exauce les vœux de la fée du logis tapie  en vous . Il vous prend une furieuse envie de faire les vitres un dimanche de pluie , mais  vous vous trouvez démunie sans le liquide fabuleux  pour combler votre désir ?   Le bazar , de sa baguette magique, vous donne satisfaction.Votre compagnon a t-il besoin d un tourne-vis pour monter le meuble  Ikea dont vous venez de faire l'acquisition? Le bazar est  là pour vous apporter une  solution . Vous voulez enjoliver votre logis d'une boule à facettes , histoire de mettre dans votre vie quelques  paillettes  ? Le  bazar est là pour illuminer vos soirs de fête . Du bac à  litière  aux articles de literie, du parapluie au paravent , du tabouret à la table basse, des faux ongles , made in Taiwan à la matraque , made in China , tout s'y achète,  et à un prix modique .


Chose inestimable, un bazar , il se voit de loin. Vous le repérez sans lorgnette grâce au bric-à-brac indescriptible qu il exhibe sur le trottoir. Mais il faut le mériter , l'article indispensable qu'on espère y dénicher . Et c'est là qu' il déploie tout son côté diabolique , le bazar aux mille et une merveilles . Car , dans cette caverne d'Ali Baba , c est à une véritable chasse au trésor que l'on doit se livrer pour décrocher le lot tant convoité. Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir! , susurre à votre oreille un mauvais génie lettré. Et il n'a pas tort.  Alors , plutôt que d'être sous influence ,   faites  appel au génie de la lampe qui saura vous guider.   Car  il vous faudra avoir un œil exercé et  les dents bien serrées pour ne pas  baisser les armes, et retenir  vos larmes. Des larmes , me direz-vous?  N'exagérons pas . Il n y a pas de quoi émouvoir les bonnes âmes. . Mais si, vous rétorquerai-je , de vraies larmes !  Car , il faut bien le dire,  dans un bazar , ce qui saute aux yeux et chatouille les narines, c est bien la nappe  poussiéreuse qui recouvre  les étalages .


De quoi repousser les plus délicates...Mais alors pourquoi  certaines d'entre nous sont-elles en  proie à une fascination pour ce haut lieu du toc ? Que cache notre compulsion à acheter des articles de décoration au kitsch déconcertant ? Comment expliquer notre attirance pour ces empilements d'objets hétéroclites  , sans lien logique ni utilité avérée? Rien de plus simple. C'est leur manque de valeur qui en fait tout leur prix.  Peu nous importe si quantité ne rime pas avec qualité. Ce qui compte, c est que  nous puissions donner libre cours à des pulsions obscures et à notre instinct d'appropriation . Un bazar , c est l'antithèse d'un musée des arts. Pas de parcours thématique ni de fil d 'Ariane . Et c'est ça qui nous séduit. Nous sommes libres d aller et venir sans aucun but , sans aucune illusion , et sans gratification esthétique . Un bazar , en fin de compte , ne serait ce pas le degré zéro du plaisir, et le degré suprême du désir ?

mardi 10 septembre 2013

Vous avez déjà testé la tenue de soirée à 8h du matin dans le métropolitain?  Eh bien , moi , si ! Et je peux vous assurer que c'est une des expériences les plus glorifiantes qui soit. Quand on fait fi des conditions météorologiques comme moi , et qu'on ose braver Jupiter et sa foudre en arborant des escarpins en soie un jour de gros orage ,  on n'est plus à une excentricité près. Il ne faut pas être sorti de la cuisse de Vénus pour saisir que je les  conventions vestimentaires de ce monde n'ont pas mon agrément. La mode , je ne la suis pas ,  elle me court après .



Ce matin donc, j avais jeté mon dévolu sur ma petite robe rouge ( pourquoi faudrait-il toujours qu'elle soit noire , la petite robe ..), mes escarpins en vernis vermillon, made in London, ma redingote à martingale  , made in Milan, et ma minaudière en satin , made in France ; car comme chacun sait , dans notre pays , le propre d 'une élégante , c'est de minauder en toute discrétion. Les lèvres rouge carmin,voilà que je m'engouffre dans un wagon ,  direction "Palais Bourbon", pour assister à une célébration. Vous ne me croirez pas , mais  je n ai point eu besoin  de jouer des coudes pour poser mon digne séant  . Tapis rouge!  m'a dit un galant homme en souriant. Preuve qu'il en existe encore, des galants...



Qu'un homme fasse montre de courtoisie , passe encore . Mais qu'une représentante de mon sexe se permette de me complimenter , cela dépasse l'imagination. Car , je ne sais pour quelle raison, aucune ironie n'affleurait dans le ton de la working girl en question  quand elle se répandit en congratulations . Réflexion faite,  j'aurais dû noter son nom , pour lui rendre la pareille en une autre occasion. Mais le temps pressait ! Et  je n avais pas encore fait le plein d émotions ...



Car dès mon arrivée au Palais Bourbon, quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que j'étais la seule vêtue de cette façon . Au sourire gêné du planton, j'aurais dû comprendre que je ne faisais pas grande sensation. Et que les fastes d un édifice ne riment pas nécessairement avec plastron et cotillons   . Bien que je connaisse la chanson, et surtout la maxime de Napoleon " Du sublime au ridicule, il n' y a qu' un pas", je n'ai aucune envie de  me mettre au diapason . Donc n'ayez aucune hésitation si,  un matin , dans le métropolitain , vous voyez passer une silhouette rouge à hauts talons . Vous ne serez pas en train de perdre la raison. Vous aurez seulement croisé un spécimen en voie de disparition...



dimanche 8 septembre 2013

Si vous me demandez quelle est ma pâtisserie préférée , je vous répondrai sans hésiter :
l'Opéra Garnier . Car je ne ne peux m empêcher de le dévorer des yeux, lui et sa coupole de meringue à la pistache.

Pas seulement sa coupole , à vrai dire.  Il me suffit de gravir son escalier de marbre pour qu'aussitôt l'image d un mille-feuilles ne me mette en appétit . Et pas n'importe quel mille-feuilles , s'il-vous- plait. La crème pâtissière , ce n'est  pas ma tasse de thé , alors je lui préfère sans conteste la crème diplomate , car elle a l'avantage de rallier tout le monde à sa cause.

Garnier , c est aussi ses fauteuils d'orchestre en velours cramoisi , moelleux comme des choux nappés de coulis de framboise . Mais ce ne sont que mignardises comparées à la farandole de desserts artistement  disposés derrière le rideau de scène . Car , dans ce temple de la gastronomie, on assiste à  des ballets aux ingrédients de qualité et d une provenance rare .

Le dessert Sylphide , pour commencer . C est le plus léger qui soit.  Avec ses biscuits en dentelles de tulle humectés de chantilly , il croque sous la dent et fond sur la langue .

Avec le dessert Onéguine ,  un  plateau de macarons nous convie à un bal chatoyant de parfums et de couleurs. Le mariage de la fraise et du chocolat , de la praline  et du marron glacé  sont un régal pour le palais .

Quant au dessert Bayadère , c est le plus exotique qui soit . Entre mangue et goyave mon cœur balance . Mais ce sont surtout les fruits de la passion qui recueillent tous mes suffrages .

La liste serait incomplète si l'on omettait le dessert Casse-noisettes . Les fruits secs , c'est éminemment bon pour la santé . Et le christmas cake , on en redemande, d'autant plus qu'il ne nous est servi qu'une fois l'an .

La cerise sur le gâteau , c'est qu'à Garnier , on a l'art d 'éviter les troubles dyspeptiques .L'entracte est là pour nous permettre d effectuer une promenade  digestive . On peut même esquisser des pas de danse sur le parquet caramel  du Grand Foyer , en savourant une coupe de champagne grand cru. Si l'on est téméraire , on peut  pousser la curiosité jusqu'à explorer les ruches sur les toits , et faire son miel de la vue imprenable sur l'Avenue de l'Opera.

De quoi mettre vos papilles gustatives en éveil , je l'espère . Alors n'attendez plus! Courez-y! Et régalez- vous ! Un dernier détail ...  Si vous rencontrez des créatures d'un autre monde qui évoluent avec grâce sur scène , prenez le temps de bien les regarder . Elles sont uniques et d'une essence rare. Certaines même portent le nom d'étoiles .  On ne s'en rassasie jamais . Et , croyez- moi, elles ne vous laissent jamais sur votre faim. Car , il faut bien en  convenir, à l'Opéra Garnier, ce qui importe avant tout, c est de nourrir son âme  .


samedi 7 septembre 2013

   Je m'interroge souvent sur le bien-fondé de certaines locutions langagières. On dit communément " perdre la boussole". Encore faudrait-iĺ en avoir une, de boussole, car , pour ceux qui, comme moi, naviguent à vue, point n'est besoin de cet instrument pour " lever l'ancre".

   C'est comme "perdre le nord". Pourquoi avoir choisi ce point cardinal plutôt qu'un autre? Généralement , on le fuit comme la peste , le nord. Donc qu'on le perde ne s'avère pas une grande perte, si l'on y réfléchit bien.
 
   Mais là où l'on commence sérieusement à "perdre les pédales", c'est quand on  dit d'une personne qu'elle est "givrée" quand elle "perd le nord". Vous avez vu des igloos dans le sud, vous? Pas encore, me direz vous. Mais cela ne saurait tarder. Avec les bouleversements climatiques en cours, il ne faut jurer de rien.
 
     Une chose est sûre,  si l'on ne veut pas "dérailler ", on a tout intérêt à "garder  le cap" pour ne pas "partir en vrille" . Subtil glissement métaphorique ! Il est vrai que  sur terre, en mer ou dans les airs, le risque de " perdre la boule" est toujours le même.

   Je pourrais encore digresser longtemps , mais , vu les temps qui courent, mieux vaut éviter de 
s 'éloigner du droit chemin . Je ne voudrais pas  finir comme le Petit Chaperon Rouge...Donc dégraissons notre discours et extrayons-en la substantifique moelle, dixit Rabelais.

   Une première conclusion s'impose. Les expressions familières ont plus de profondeur qu'il n y paraît, et il faudrait leur rendre plus souvent  hommage  .  De même que Monsieur Jourdain faisait de la prose à son insu, le Français moyen fait de la philosophie sans le savoir .

   Que l'on perde la boussole ou le nord pour devenir  givré, que l'on perde les pédales, que l'on parte en vrille ou que l'on déraille, on en revient toujours au même. Vivre sa vie , c'est  embarquer pour un voyage plus ou moins long, avec , pour seuls bagages , un corps et un esprit. Et il arrive bien souvent aux voyageurs que nous sommes d'égarer l'un des deux en cours de route. Alors écoutons le poète romain Juvénal  qui  disait avec raison , en son temps, "Mens sana in sano corpore" . Le seul moyen de ne pas perdre son latin, c'est d'avoir un esprit sain dans un corps sain. Au fait, ça veut dire quoi exactement , sain ?

vendredi 6 septembre 2013


La petite robe noire , tout le monde connait ! Elle fait partie de la panoplie hivernale de l'irréductible fashionista , attendant sagement sur un cintre d'être exhibée lors d'un dîner aux chandelles , ou , soyons plus prosaïque , lors d'un énième dîner d affaires . Le noir , après tout, c'est seyant , et ça possède surtout le mérite de dissimuler les rondeurs indésirables dues à une hibernation forcée .

Mais avant de vouer à la création de Mademoiselle Chanel une adoration démesurée , nous avons toutes senti nos cœurs battre la première fois que la " petite robe qui tourne " a fait son entrée triomphale dans notre garde-robe enfantine. Elle est comme la madeleine de Proust dans la saga du vêtement féminin. Il n y a qu' à observer les coquettes en herbe des jardins d enfants pour saisir le succès indéniable remporté par cet article de mode indémodable .

Mais à quoi doit-on l'hystérie collective qu'elle génère chez nos lilliputiennes depuis des siècles ? Pourquoi cet engouement immodéré pour une tenue qui ne suscite plus aucune convoitise passé l'âge de raison ? Il semblerait que la fascination qu'elle exerce sur nos mini-starlettes découle de l'invitation à tournoyer qu'elle leur transmet. Car qui oserait nier que le désir secret d'être la reine du bal ne soit inscrit en chacune d'entre nous ? Ne sommes-nous pas nourries , dès notre plus jeune âge , aux mamelles des contes de fées? N'avons nous jamais rêvé d'être la Cendrillon tourbillonnant aux bras d'un Prince Charmant ?

La petite robe qui tourne, somme toute , est la parure enfantine la plus légère mais aussi la plus lourde fantasmatiquement parlant. Elle délivre à nos poupées de chair un message subliminal puissant qui leur permet de prendre leur envol sur la scène de la vie, avant d'être finalement reléguée dans les malles de leurs souvenirs et détrônée plus tard par la petite robe noire comme un ultime adieu au rêve.

jeudi 5 septembre 2013

C'est curieux comme il est aisé de connaître la situation amoureuse des filles ici-bas . Je ne sais pas si vous avez remarqué , mais le célibat des filles normalement constituées se lit sur leur visage.
Bon , il est est vrai qu elles essaient de faire des effets de toilettes . On ne les verra jamais en ballerines, par exemple . Les ballerines , c est pour les BCBG du 15e qui attendent de tomber sur leur Prince Charmant à une communion , un mariage, ou pour les plus chanceuses , un rallye mondain .
Non , les célib trentenaires qui ont réussi leur vie professionnelle mais qui s enlisent dans leur vie sentimentale veulent être sexy . Robe moulante , décolleté , escarpins , etc.

Mais là où le bât blesse ( je devrais même écrire "bas", car elles en portent ) , c est que leur visage est éteint , qu elles ont hissé le pavillon de la défaite avant même d être parties en guerre . Au fond 

d'elles-mêmes, elles n y croient plus. Elles souffrent du syndrome de Bridget Jones. Elles s'empiffrent de Chips au Nutella devant les rediffusions de Dallas et font ensuite du vélo elliptique en salle pour contrer les effets de leur déboires alimentaires. Pas très sain tout ça ...

Moi , j'aimerais bien leur dire qu'être célibataire , c est la meilleure chose qui puisse arriver à une femme . Pourquoi vouloir à tout prix pousser le chariot de courses aux côtés d un étalon qui ne restera dans l'écurie que le temps d une saison ? ( l'hiver , de préférence , car il aime bien qu on s'occupe de lui quand le mercure est au plus bas ). Pourquoi vouloir à tout prix lui imposer un dîner hebdomadaire au restaurant alors qu'il rêve de parler cul avec ses potes en s'imbibant d'heineken ? 

Pourquoi l'embarquer dans ses valises sous les tropiques alors qu'il profitera de la première occasion pour vous tromper avec la première Bimbo à implants mammaires à qui il paiera un verre ?

Enfin , les filles , arrêtez les dégâts ! Souriez ! La vie est belle ! Moi par exemple , je rayonne . Je n en veux pas de votre étalon . Je n aime que les chevaux sauvages qui courent dans les prairies et qui refusent qu'on les monte en selle . Je n'aime que les chiens fous qui s'enfuient quand on leur ouvre la porte et reviennent quand ils ont envie de gros câlins . Oubliez une bonne fois pour toutes les toutous en laisse !

Un homme , c'est simple . Plus on le bride , plus il perd de sa saveur . Donc ne vous mettez pas en tête d'en prendre un au lasso et de lui mettre le fil à la patte ! Lâchez prise ! Et pensez à vous ! Épanouissez vous ! 

La libération de la femme , on l'a gagnée à force de lutter . Alors brandissez-la comme un étendard sur votre visage !