Je me prends souvent à t’imaginer,
Allongé tel un Atlante terrassé par la pesanteur de la nuit,
Gisant de chair sans défense en proie à l’inconscience du jour naissant .
C’est dans ces moments-là que je m’émeus de toi et que mes lèvres fébriles adressent une oraison fervente aux cieux muets qui s’éclairent .
Sur ton corps ensommeillé,
Je dépose l’offrande d’un baiser .
Il s’évapore comme la rosée poursuivie par les lances mordorées d’un soleil conquérant d’été .