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mercredi 24 mars 2021

 





On l’attendait impatiemment, il est enfin là ! Le variant français a débarqué sans tambour ni trompette sur notre territoire. Les paris étaient ouverts : où diantre allait-il faire sa première apparition ? Certains misaient sur le Sud, mais c’est en Bretagne qu’il a établi sa garnison, histoire de narguer son rival anglo-saxon dont il a pu mesurer la présomption en lisant un ouvrage sur la Guerre de Cent Ans.  La triste fin de la Pucelle d’Orléans l’a ému aux larmes. Il s’est promis de réparer l’outrage. Pour l’heure, volant tel Pégase de région en région,  il fait ses premières armes dans le royaume des Francs. 


Franc, il ne l’est certes pas. Le variant breton s’immisce dans les poumons avec une traitrise consommée. Ses premières victimes n’en reviennent  pas : son opime discrétion lui vaut d’être indétectable! La nouvelle a mis en émoi  les épidémiologistes de notre nation. Le malicieux mutant, devançant tous ses concurrents, tire la langue et fait un pied de nez aux prélèvements salivaire et nasal. 


L’affolement dans l’Hexagone est à son comble. Pour combattre la fièvre, on prie avec ferveur. Mais le variant est un mécréant. Il n’a ni foi, ni loi. Le pire est encore à venir. Une dépêche du Royaume Uni vient de nous parvenir: dans la pouponnière des variants, un virus hybride a vu le jour. Quelle malédiction ! Que les humains s’accouplent, passe encore. Mais que des  variants de souche différente le fasse, c’en est trop !


Le sinistre sire fulmine et tourne son regard vers la Perfide Albion. Un avorton hybride anglo-saxon! Hors de question ! Avec un peu de chance, il va y avoir de la baston. Et nous  connaitrons peut-être enfin la fin de nos tourments. 

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