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mardi 10 septembre 2013

Vous avez déjà testé la tenue de soirée à 8h du matin dans le métropolitain?  Eh bien , moi , si ! Et je peux vous assurer que c'est une des expériences les plus glorifiantes qui soit. Quand on fait fi des conditions météorologiques comme moi , et qu'on ose braver Jupiter et sa foudre en arborant des escarpins en soie un jour de gros orage ,  on n'est plus à une excentricité près. Il ne faut pas être sorti de la cuisse de Vénus pour saisir que je les  conventions vestimentaires de ce monde n'ont pas mon agrément. La mode , je ne la suis pas ,  elle me court après .



Ce matin donc, j avais jeté mon dévolu sur ma petite robe rouge ( pourquoi faudrait-il toujours qu'elle soit noire , la petite robe ..), mes escarpins en vernis vermillon, made in London, ma redingote à martingale  , made in Milan, et ma minaudière en satin , made in France ; car comme chacun sait , dans notre pays , le propre d 'une élégante , c'est de minauder en toute discrétion. Les lèvres rouge carmin,voilà que je m'engouffre dans un wagon ,  direction "Palais Bourbon", pour assister à une célébration. Vous ne me croirez pas , mais  je n ai point eu besoin  de jouer des coudes pour poser mon digne séant  . Tapis rouge!  m'a dit un galant homme en souriant. Preuve qu'il en existe encore, des galants...



Qu'un homme fasse montre de courtoisie , passe encore . Mais qu'une représentante de mon sexe se permette de me complimenter , cela dépasse l'imagination. Car , je ne sais pour quelle raison, aucune ironie n'affleurait dans le ton de la working girl en question  quand elle se répandit en congratulations . Réflexion faite,  j'aurais dû noter son nom , pour lui rendre la pareille en une autre occasion. Mais le temps pressait ! Et  je n avais pas encore fait le plein d émotions ...



Car dès mon arrivée au Palais Bourbon, quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que j'étais la seule vêtue de cette façon . Au sourire gêné du planton, j'aurais dû comprendre que je ne faisais pas grande sensation. Et que les fastes d un édifice ne riment pas nécessairement avec plastron et cotillons   . Bien que je connaisse la chanson, et surtout la maxime de Napoleon " Du sublime au ridicule, il n' y a qu' un pas", je n'ai aucune envie de  me mettre au diapason . Donc n'ayez aucune hésitation si,  un matin , dans le métropolitain , vous voyez passer une silhouette rouge à hauts talons . Vous ne serez pas en train de perdre la raison. Vous aurez seulement croisé un spécimen en voie de disparition...



dimanche 8 septembre 2013

Si vous me demandez quelle est ma pâtisserie préférée , je vous répondrai sans hésiter :
l'Opéra Garnier . Car je ne ne peux m empêcher de le dévorer des yeux, lui et sa coupole de meringue à la pistache.

Pas seulement sa coupole , à vrai dire.  Il me suffit de gravir son escalier de marbre pour qu'aussitôt l'image d un mille-feuilles ne me mette en appétit . Et pas n'importe quel mille-feuilles , s'il-vous- plait. La crème pâtissière , ce n'est  pas ma tasse de thé , alors je lui préfère sans conteste la crème diplomate , car elle a l'avantage de rallier tout le monde à sa cause.

Garnier , c est aussi ses fauteuils d'orchestre en velours cramoisi , moelleux comme des choux nappés de coulis de framboise . Mais ce ne sont que mignardises comparées à la farandole de desserts artistement  disposés derrière le rideau de scène . Car , dans ce temple de la gastronomie, on assiste à  des ballets aux ingrédients de qualité et d une provenance rare .

Le dessert Sylphide , pour commencer . C est le plus léger qui soit.  Avec ses biscuits en dentelles de tulle humectés de chantilly , il croque sous la dent et fond sur la langue .

Avec le dessert Onéguine ,  un  plateau de macarons nous convie à un bal chatoyant de parfums et de couleurs. Le mariage de la fraise et du chocolat , de la praline  et du marron glacé  sont un régal pour le palais .

Quant au dessert Bayadère , c est le plus exotique qui soit . Entre mangue et goyave mon cœur balance . Mais ce sont surtout les fruits de la passion qui recueillent tous mes suffrages .

La liste serait incomplète si l'on omettait le dessert Casse-noisettes . Les fruits secs , c'est éminemment bon pour la santé . Et le christmas cake , on en redemande, d'autant plus qu'il ne nous est servi qu'une fois l'an .

La cerise sur le gâteau , c'est qu'à Garnier , on a l'art d 'éviter les troubles dyspeptiques .L'entracte est là pour nous permettre d effectuer une promenade  digestive . On peut même esquisser des pas de danse sur le parquet caramel  du Grand Foyer , en savourant une coupe de champagne grand cru. Si l'on est téméraire , on peut  pousser la curiosité jusqu'à explorer les ruches sur les toits , et faire son miel de la vue imprenable sur l'Avenue de l'Opera.

De quoi mettre vos papilles gustatives en éveil , je l'espère . Alors n'attendez plus! Courez-y! Et régalez- vous ! Un dernier détail ...  Si vous rencontrez des créatures d'un autre monde qui évoluent avec grâce sur scène , prenez le temps de bien les regarder . Elles sont uniques et d'une essence rare. Certaines même portent le nom d'étoiles .  On ne s'en rassasie jamais . Et , croyez- moi, elles ne vous laissent jamais sur votre faim. Car , il faut bien en  convenir, à l'Opéra Garnier, ce qui importe avant tout, c est de nourrir son âme  .


samedi 7 septembre 2013

   Je m'interroge souvent sur le bien-fondé de certaines locutions langagières. On dit communément " perdre la boussole". Encore faudrait-iĺ en avoir une, de boussole, car , pour ceux qui, comme moi, naviguent à vue, point n'est besoin de cet instrument pour " lever l'ancre".

   C'est comme "perdre le nord". Pourquoi avoir choisi ce point cardinal plutôt qu'un autre? Généralement , on le fuit comme la peste , le nord. Donc qu'on le perde ne s'avère pas une grande perte, si l'on y réfléchit bien.
 
   Mais là où l'on commence sérieusement à "perdre les pédales", c'est quand on  dit d'une personne qu'elle est "givrée" quand elle "perd le nord". Vous avez vu des igloos dans le sud, vous? Pas encore, me direz vous. Mais cela ne saurait tarder. Avec les bouleversements climatiques en cours, il ne faut jurer de rien.
 
     Une chose est sûre,  si l'on ne veut pas "dérailler ", on a tout intérêt à "garder  le cap" pour ne pas "partir en vrille" . Subtil glissement métaphorique ! Il est vrai que  sur terre, en mer ou dans les airs, le risque de " perdre la boule" est toujours le même.

   Je pourrais encore digresser longtemps , mais , vu les temps qui courent, mieux vaut éviter de 
s 'éloigner du droit chemin . Je ne voudrais pas  finir comme le Petit Chaperon Rouge...Donc dégraissons notre discours et extrayons-en la substantifique moelle, dixit Rabelais.

   Une première conclusion s'impose. Les expressions familières ont plus de profondeur qu'il n y paraît, et il faudrait leur rendre plus souvent  hommage  .  De même que Monsieur Jourdain faisait de la prose à son insu, le Français moyen fait de la philosophie sans le savoir .

   Que l'on perde la boussole ou le nord pour devenir  givré, que l'on perde les pédales, que l'on parte en vrille ou que l'on déraille, on en revient toujours au même. Vivre sa vie , c'est  embarquer pour un voyage plus ou moins long, avec , pour seuls bagages , un corps et un esprit. Et il arrive bien souvent aux voyageurs que nous sommes d'égarer l'un des deux en cours de route. Alors écoutons le poète romain Juvénal  qui  disait avec raison , en son temps, "Mens sana in sano corpore" . Le seul moyen de ne pas perdre son latin, c'est d'avoir un esprit sain dans un corps sain. Au fait, ça veut dire quoi exactement , sain ?

vendredi 6 septembre 2013


La petite robe noire , tout le monde connait ! Elle fait partie de la panoplie hivernale de l'irréductible fashionista , attendant sagement sur un cintre d'être exhibée lors d'un dîner aux chandelles , ou , soyons plus prosaïque , lors d'un énième dîner d affaires . Le noir , après tout, c'est seyant , et ça possède surtout le mérite de dissimuler les rondeurs indésirables dues à une hibernation forcée .

Mais avant de vouer à la création de Mademoiselle Chanel une adoration démesurée , nous avons toutes senti nos cœurs battre la première fois que la " petite robe qui tourne " a fait son entrée triomphale dans notre garde-robe enfantine. Elle est comme la madeleine de Proust dans la saga du vêtement féminin. Il n y a qu' à observer les coquettes en herbe des jardins d enfants pour saisir le succès indéniable remporté par cet article de mode indémodable .

Mais à quoi doit-on l'hystérie collective qu'elle génère chez nos lilliputiennes depuis des siècles ? Pourquoi cet engouement immodéré pour une tenue qui ne suscite plus aucune convoitise passé l'âge de raison ? Il semblerait que la fascination qu'elle exerce sur nos mini-starlettes découle de l'invitation à tournoyer qu'elle leur transmet. Car qui oserait nier que le désir secret d'être la reine du bal ne soit inscrit en chacune d'entre nous ? Ne sommes-nous pas nourries , dès notre plus jeune âge , aux mamelles des contes de fées? N'avons nous jamais rêvé d'être la Cendrillon tourbillonnant aux bras d'un Prince Charmant ?

La petite robe qui tourne, somme toute , est la parure enfantine la plus légère mais aussi la plus lourde fantasmatiquement parlant. Elle délivre à nos poupées de chair un message subliminal puissant qui leur permet de prendre leur envol sur la scène de la vie, avant d'être finalement reléguée dans les malles de leurs souvenirs et détrônée plus tard par la petite robe noire comme un ultime adieu au rêve.

jeudi 5 septembre 2013

C'est curieux comme il est aisé de connaître la situation amoureuse des filles ici-bas . Je ne sais pas si vous avez remarqué , mais le célibat des filles normalement constituées se lit sur leur visage.
Bon , il est est vrai qu elles essaient de faire des effets de toilettes . On ne les verra jamais en ballerines, par exemple . Les ballerines , c est pour les BCBG du 15e qui attendent de tomber sur leur Prince Charmant à une communion , un mariage, ou pour les plus chanceuses , un rallye mondain .
Non , les célib trentenaires qui ont réussi leur vie professionnelle mais qui s enlisent dans leur vie sentimentale veulent être sexy . Robe moulante , décolleté , escarpins , etc.

Mais là où le bât blesse ( je devrais même écrire "bas", car elles en portent ) , c est que leur visage est éteint , qu elles ont hissé le pavillon de la défaite avant même d être parties en guerre . Au fond 

d'elles-mêmes, elles n y croient plus. Elles souffrent du syndrome de Bridget Jones. Elles s'empiffrent de Chips au Nutella devant les rediffusions de Dallas et font ensuite du vélo elliptique en salle pour contrer les effets de leur déboires alimentaires. Pas très sain tout ça ...

Moi , j'aimerais bien leur dire qu'être célibataire , c est la meilleure chose qui puisse arriver à une femme . Pourquoi vouloir à tout prix pousser le chariot de courses aux côtés d un étalon qui ne restera dans l'écurie que le temps d une saison ? ( l'hiver , de préférence , car il aime bien qu on s'occupe de lui quand le mercure est au plus bas ). Pourquoi vouloir à tout prix lui imposer un dîner hebdomadaire au restaurant alors qu'il rêve de parler cul avec ses potes en s'imbibant d'heineken ? 

Pourquoi l'embarquer dans ses valises sous les tropiques alors qu'il profitera de la première occasion pour vous tromper avec la première Bimbo à implants mammaires à qui il paiera un verre ?

Enfin , les filles , arrêtez les dégâts ! Souriez ! La vie est belle ! Moi par exemple , je rayonne . Je n en veux pas de votre étalon . Je n aime que les chevaux sauvages qui courent dans les prairies et qui refusent qu'on les monte en selle . Je n'aime que les chiens fous qui s'enfuient quand on leur ouvre la porte et reviennent quand ils ont envie de gros câlins . Oubliez une bonne fois pour toutes les toutous en laisse !

Un homme , c'est simple . Plus on le bride , plus il perd de sa saveur . Donc ne vous mettez pas en tête d'en prendre un au lasso et de lui mettre le fil à la patte ! Lâchez prise ! Et pensez à vous ! Épanouissez vous ! 

La libération de la femme , on l'a gagnée à force de lutter . Alors brandissez-la comme un étendard sur votre visage !

mercredi 4 septembre 2013

On a beau essayer de le courtiser en lui offrant , comme écrin , le cadran diamanté d une montre de prestige, rien n y fait ! Le temps refuse de se laisser acheter , car il sait pertinemment qu'il est sans prix , " priceless", comme le disent si bien les Anglais , c est-à-dire , inestimable. Contrairement à son conjoint devant l Éternel , l 'espace ( qu on peut toujours se donner l'illusion de dompter ), le temps conserve son caractère farouche et vainc toutes les vanités de ce monde quand l'heure de la tombe a sonné. Car, de nos premiers vagissements à notre dernier râle , son armée d années en marche nous escorte et repousse avec panache nos tentatives dérisoires de l'amadouer, lui , l ennemi fidèle à l'amitié indéfectible .

Force est de constater avec quelle ambivalence nous accueillons , chaque année , le jour de notre mise au monde, les témoignages exubérants de notre entourage . Partagés entre reconnaissance et désir de fuir, nous vivons chaque minute de ce jour faste comme les dernières minutes d un condamné, tant la hantise que ne soit mentionné le poids des ans nous obsède. Rares , d ailleurs sont les indélicats qui se hasardent à le faire. L obscénité , de nos jours, n est pas la nudité des corps, mais la mise à nu de l'âge des corps. Quel plus grand affront pour une femme de s'entendre dire " Tu ne fais vraiment pas ton âge !"

Chacun l'aura compris, fêter son anniversaire, c est , pour bon nombre d entre nous , fêter nos retrouvailles avec nous-mêmes. C est reprendre conscience brutalement de notre durée limitée sur terre . C est se poser la question de savoir combien d'autres bougies orneront le gâteau d anniversaire de notre existence . Et c'est bien pour cela qu on préfère omettre de les souffler , ces bougies torsadées , et qu'on préfère lâchement engourdir notre conscience dans le Léthé pétillant de nos coupes de champagne.

mardi 3 septembre 2013

Rien ne me fait plus sourire que la fébrilité dont témoignent les jeunes enfants s'adonnant aux activités subaquatiques . Il semble que le port du masque , du tuba et des palmes participe d un rite initiatique incontournable . Car admettez qu il en faut du courage pour confier sa respiration à cet appendice buccal en caoutchouc au goût si désagréable . Il a beau être passé entre les mains de relookeurs de génie qui ont compris que , pour mieux attirer le chaland court sur pattes , il valait mieux opter pour des couleurs acidulées, le tuba demeure néanmoins la bête noire des apprentis plongeurs . Et ce n est pas mince affaire que de demander à nos bambins de vaincre leur hantise de l étouffement . La mort par noyade n a pas bonne presse , de nos jours . Et l on préfère de loin compter Maillol dans le panthéon de nos héros plutôt que de déverser un torrent de larmes sur la tombe du regretté Shelley, infortuné naufragé du golfe des Poètes. Bref, vous l aurez compris, si l on veut que nos jeunes baigneurs aient la tête sous l eau au sens propre en évitant de l avoir au sens figuré, mieux vaut pour eux qu'ils maîtrisent l'usage du sacrosaint tuba , avant de songer à franchir la deuxième étape de leur parcours initiatique et ceindre leur visage d un masque de plongée. Si , par précipitation, l'un d'entre eux inverse les deux premières étapes, bien mal lui en prend , car il ne fera qu' Apercevoir et non Voir , vu la capacité réduite de ses poumons à retenir l'oxygène vital. Première leçon de vie s'il en est, car ils saisiront plus tard toute la portée de l'adage latin " Festina lente" , " hâte- toi lentement ", dont l 'empereur Auguste fit sa devise.

Porter un masque est un acte connoté négativement dans le cercle social uniquement. Il est synonyme de dissimulation et de tromperie , et a partie liée avec la volonté de nuire à son prochain. Mais dans le cadre d'un bal costumé, le masque retrouve ses lettres de noblesse et jouit d'un prestige immense . Il cache ( l'identité) tout autant qu'il révèle ( la personnalité ). Dans le milieu marin, le masque devient le sésame qui donne accès aux trésors enfouis du monde du silence . Sans cet accessoire, les formes obscures des rochers que l'on devine sous la surface font resurgir les terreurs enfantines . C'est donc grâce à lui que le petit humain parvient à se libérer de ses projections imaginaires néfastes car il lui permet de sortir en quelque sorte de la caverne de Platon. C'est aussi grâce à lui que le jeune enfant éprouve une émotion esthétique nouvelle devant une faune et une flore jusque là inconnues . L'oscillation des algues , le ballet argenté d un banc de poissons , et , pour les plus chanceux ,la vision fugace d un poulpe solitaire sont autant de pépites qui fertiliseront son imaginaire . Mais certains resteront sur leur faim et voudront pousser plus loin l'exploration des fonds marins. Car ils croient dur comme fer à l'existence de la créature hybride jaillie du cortex d Andersen .

Alors ils chaussent les palmes quand l appel du large se fait sentir , ultime étape de leur maturation, premier indice de leur émancipation, car ils se soustraient peu ou prou à la surveillance parentale . Le petit d' homme est devenu petit homme et il ne se contente plus de barboter à quelques encablures du rivage. Il lui faut se mesurer à la mer et ses sortilèges , et céder au chant des sirènes des profondeurs. Le tuba devient obsolète , remplacé par l'équipement de plongée . Il est bien loin le temps des premiers émois suscités par la capture d'un crabe dans les anfractuosités d un rocher constellé de patelles . Lointain aussi le souvenir de l'épuisette qu'on manie avec plus ou moins de bonheur pour prendre dans ses rets un Nemo imprudent. Il ressent le besoin impérieux de courtiser les abîmes, pressentant déjà en lui l'existence d un vortex prêt à le happer s' il n y prend pas garde. Il sait que la vie n'est pas un long fleuve tranquille comme le dit la bible . Et il se doute que le sang qui coule dans ses veines obéira au rythme des marées de son âme . Alors , comme pour dompter les ténèbres à venir et

fuir les naufrages, il se laisse glisser le long de la corde de sa destinée vers les profondeurs abyssales en tentant d éviter Charybde et Scylla , et il se hâte lentement , ôtant finalement son masque pour se contempler dans l écran limpide de son avenir.