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samedi 14 mars 2020




N’ayons pas peur des mots: nous vivons en ce moment sous le régime de la terreur. Terreur de notre prochain. Terreur de nos propres mains qui peuvent se retourner contre nous et se transformer en armes meurtrières. Il a suffi d’un virus levantin pour abolir non seulement les frontières géographiques mais aussi celles de la sagesse humaine.

Il suffit d’adopter l’œil amusé d’un entomologiste pour observer l’agitation de nos congénères qui prennent d’assaut, telle une nuée d’insectes, les rayons des savonnettes ou brandissent leur baïonnette courroucée quand les stocks de gel antiseptique sont épuisés. Face à cet ennemi impalpable, qui se joue des précautions prophylactiques, l’homme, aussi puissant qu’il soit, baisse les armes et se révèle un couard.

C’est que la mort a pris cet hiver un autre visage. Elle ne se contente plus de planer au-dessus des champs de bataille, de récompenser le crime ou de donner un coup de grâce à la vieillesse et à la maladie. Elle sert plus que jamais les desseins obscurs d’un destin aveugle.Celle que certains redoutent sans penser qu’elle n’est que la compagne invisible de leur vie a eu le temps de fourbir ses armes et de mettre au point un plan de bataille transcontinental. Alliée des airs et des mers , elle trace son sillon létal sur la planète apeurée et choisit le poumon de l’homme comme théâtre de ses opérations fatales.

Vous comme moi , serons peut-être le combustible de sa nouvelle machine de guerre. Alors , pendant qu’il est encore temps, respirons la vie à pleins poumons. Faisons  front,  et offrons à cet ennemi sans visage l’image d’un peuple conquérant et impavide, confiant et serein. Il n’y a pas de plus grande victoire que celle que l’on remporte sur soi-même .

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