Pages

Nombre total de pages vues

jeudi 30 janvier 2020








  Il est des soirs qui sonnent comme le tocsin de la défaite. Quand le bataillon interminable des heures, transperçant  de leur baïonnette le pâle soleil d’hiver, le jettent dans la Seine complice qui le glisse furtivement dans les plis de son corsage de moire. 

L’espoir courageux a pourtant livré bataille , croisant le fer avec son ennemi juré et brandissant son étendard au dessus de la mêlée, mais rien n’a pu empêcher la débâcle : la victoire tomba inéluctablement aux mains du désespoir.


 Plus aucune étoile n’éclaire le ciel aussi noir que l’ ardoise vierge d’un écolier enfui. Drapée dans son linceul, la lune morte en couche gît dans l’obscurité, veillée par la sentinelle de la nuit, en pleurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.