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mercredi 2 octobre 2013

   Loques de solitude, lambeaux de paroles arrachées, haillons d'infortune recouvrent ton corps blessé. Tu poursuis ta route, sourd au beuglement du troupeau citadin aveuglé par les sirènes de Mammon.

   Sénèque avait tort: on ne traverse pas la vie comme on traverse un océan. Ta vie à toi possède les profondeurs d'un marécage où ont sombré les feux d'artifice de tes illusions.

   Tu fus brûlé sur le bûcher de l'intolérance , toi qui ne quémandais  qu'un peu de chaleur.

   Tu fus lapidé par les ricanements d'un imposteur, toi qui ne demandais qu'un peu de douceur.

Depuis, tu fuis la sécheresse des liens qui entravent, tu cherches le Léthé pour y plonger ton âme claudicante.

  La tentation du Styx a été grande, l'exploration de continents  nouveaux aussi, mais une voix secrète t'en a éloigné chaque fois. Car , tu l'as toujours su, la croix est un lourd fardeau certes, mais , une fois dressée, elle te rapprochera du ciel.



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