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lundi 23 juillet 2018

On n’a jamais fini d’apprendre dans cette vie. Apprendre des choses sur le monde qui nous entoure, sur soi-même aussi . Mais pour ce qui est de comprendre, le mystère s’épaissit plus qu’il ne se dissipe. On peut certes saisir certains mécanismes grâce aux sciences. Archimède nous a renseignés sur la poussée exercée sur tout corps plongé dans un liquide. Newton a démontré, par la loi sur la gravitation universelle, pourquoi nous gardons les pieds sur terre . Mais l’on ne peut nier que beaucoup d’entre nous marchent sur la tête et se noient dans un verre d’eau .


C’est que l’esprit est aussi imprévisible que l’est le climat quand il se dérègle. De même qu’Il suffit du battement d’aile d’un papillon au Brésil pour que se déchaine une tornade au Texas, de même suffit-il d’un battement de cils pour que la raison vacille et commence à battre de l’aile. Point n’est de théorème pour expliquer ce phénomène. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir cherché .
Depuis la nuit des temps , on a tenté de déceler la cause des agissements humains défiant l’entendement et de faire la lumière sur certaines attractions peu respectables ou addictions préjudiciables. On a scruté les astres à l’aide d’astrolabes, examiné le déploiement céleste des oiseaux, et même interprété les entrailles de bêtes sacrifiées.
Puis les temps ont changé. Après avoir exploré le vaste macrocosme, on a préféré se recentrer sur le microcosme de l’humain. On s’est hissé sur son arbre généalogique pour tenter de dénicher un trisaïeul à l’ADN identique, puis, plus récemment, on a cheminé sur les sentiers tortueux de sa petite enfance après l’avoir invité à s’allonger sur un divan. Véritable parcours du combattant que de se frayer un chemin entre le moi, le surmoi et le "ça" de son inconscient.
En fin de compte, qu’a-t-il appris sur lui, le bel énergumène? Des choses qui lui ont certainement retourné les entrailles et valu de consulter, non pas un haruspice, mais un diplômé en médecine. Il a dû aussi beaucoup lever les yeux au ciel, l’olibrius, non pas pour contempler le genre aviaire, mais pour honnir ce trisaïeul dont il partage honteusement le vice. Finalement, pour échapper au pugilat auquel se livrent son « ça » et son surmoi , il a décidé de bannir de son séjour tout divan pouvant raviver le souvenir de sa pénible anamnèse et de faire l’acquisition d’un tatami sur lequel il pourra s’adonner, à l'occasion, à la médiation de pleine conscience . Car , il l’a bien compris, au diable le passé et l’avenir: seul compte le présent!



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