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samedi 22 août 2015


Si la curiosité est un vilain défaut , force est de constater qu'une quantité croissante d'objets de curiosité s'exhibent sur la Toile pour faire leur  numéro de cirque sous le chapiteau électromagnétique . Exit les profils de camée aux traits réguliers et les plastiques aux proportions bien calibrées ! Exit aussi les vies bien rangées et les parcours professionnels sans aspérité . Ce qui fait l'unanimité , ce sont les it-girls camées — à force d'inhaler des lignes de coke immaculée; les call-girls se rachetant une virginité — en défendant la cause des animaux martyrisés;les gangsters politisés —qui financent des galas de charité.

 Mais ce qui recueille le plus de suffrages ces derniers temps , c'est ce qu'on appelle le   "coming out " , autrement dit la révélation , par une personnalité publique , de son orientation sexuelle,  pourvu qu'elle ait été jadis réprouvée par la bonne société . Alors qu'autrefois, il était fortement déconseillé de  s'épancher sur son intimité, aujourd'hui, toute déclaration en ce sens vaut, à celui qui la fait, d'être panthéonisé. Les médias sont la nouvelle agora où l'on parle sans embarras de ses ébats .

En tête de gondole, la transsexualité qui vient de supplanter l'homosexualité, banalisée récemment par une loi. Grâce aux avancées de la chirurgie esthétique, il est désormais possible de se doter ou de se délester de ses parties génitales si l'on veut faire un pied de nez à Dame Nature. Sautez le pas publiquement, et vous serez louangé comme un héros , et non vilipendé comme un apostat! Ce qui restait l'apanage de la communauté péripatéticienne sylvestre des abords de Paris ( i.e les travailleurs du sexe Brésiliens du bois de Boulogne ) s'est soudainement propagé au milieu artistique de la variété  où , comme chacun sait ,  l'originalité est survalorisée. Le Nec plus ultra, c'est d'arborer la barbe d'un bûcheron sur le décolleté plongeant d'une robe à volants.

Autres fous du volant dans cette course endiablée, les Satanas et Diabola à la sexualité débridée. La conversion à la transsexualité demande, il faut l'avouer, des sacrifices financiers qui peuvent décontenancer les moins fortunés, tandis qu'échanger sa partenaire dans des lieux consacrés, c'est participer, à l'échelle du sexe, à l'économie collaborative tant vantée. Si l'on est politicien néanmoins, cela peut vous coûter votre carrière, d'autant que vous serez victime de " outing" un jour ou l'autre : vos mœurs légères seront étalées dans tous les médias et vous perdrez, de ce fait, partie de votre électorat .

Pour faire son " coming out" en tant que célébrité , il faut donc s'assurer que le jeu en vaille  la chandelle . Pour ceux qui digèrent mal leur déclin en popularité , cela peut s'avérer une aubaine inespérée . C'est l'occasion de s'attirer une attention imméritée et de gagner un peu de visibilité .  Mais bon, si vous appreniez de leur bouche que vos it-girls préférées fréquentent des gangsters partouzeurs qui fricotent avec des call-girls transgenres, cela vous plairait - il vraiment ?

mercredi 12 août 2015

On parle beaucoup d'intégrisme religieux de nos jours en pointant du doigt l'asservissement répugnant auquel il contraint les femmes , mais on omet de dire qu'il en existe un , tout aussi contemptible, qui se répand comme une traînée de poudre dans notre société : l'intégrisme féministe . Le mors aux dents, les adeptes de cette idéologie extrémiste crient haut et fort leur mépris de l'homme, sans penser que leurs actions d'éclat ternissent plus l'aura des femmes qu'elles ne la rehaussent...

Dans cette guerre sans merci qu'elles livrent aux bataillons de mâles alpha censés imposer leur loi , elles usent et abusent de leur arme principale : leur corps . Loin de proposer d'elles l'image d'un corps susceptible de susciter le désir , elles exposent sur la Toile , dans un geste de provocation puérile, leurs imperfections ou dégradations physiques . Que ce soit l'ablation de leur sein ( mastectomie), la dépigmentation de leur peau ( vitiligo) , leur amblyopie , leur bec de lièvre ou leur triple menton , elles n'ont de cesse d'offrir à la société connectée une vision dérangeante de leur féminité . 

Support indispensable à la diffusion de leurs revendications : le web 2.0. Grâce à l'immédiateté et la disponibilité planétaire de l'information qu'elles véhiculent , les diverses plateformes des réseaux sociaux se font vite l'écho de leurs actions , ou pire , de leurs exactions. Car non contentes de s'exhiber graphiquement dans les positions et situations les moins avantageuses, ( maculées de sang menstruel ou constellées de vergetures , pour n'en citer que deux ), les plus enragées d'entre elles s'en prennent aux institutions de notre démocratie . C'est la nouvelle révolution des sans-culottes ....au sens propre.

Oui, pour attirer l'attention des médias , elles ne font pas dans la dentelle . Pas de fanfreluche! A bas les silhouettes de portemanteau glamourisées sur les catwalk! Elles ne veulent pas séduire , elles! Leur visée est juste de punir ceux coupables de préférer le beau au monstrueux. Aussi elles leur infligent le spectacle de leur nudité en pensant les guérir de leur lubricité . C'est ce qu'on appelle de la naïveté caractérisée. Si elles avaient étudié le comportement de leurs boucs-émissaires masculins euphorisés par les sextapes de certaines fakes de la télé-réalité , elles se seraient peut-être ravisées ...

Comme par contamination , cet ultraféminisme dévastateur métastase notre culture populaire et se propage  à grande vitesse dans les arts visuels. Que ce soit dans les films, les clips , ou les publicités , le personnage féminin incarné est bien loin des stéréotypes de la femme au foyer . Entre  la superhéroine steroidée et la dominatrice en latex , le cœur des réalisateurs balance . En conséquence , il est désormais indécent de montrer de l'affection à son compagnon , au risque d'être taxée de haute trahison . Pour être une femme digne de ce nom , il faut impérativement lui damer le pion et l'utiliser uniquement en cas de besoin sexuel pressant.

Si on ne l'excuse pas , on comprend mieux que certaines femmes préfèrent se soumettre aveuglément à un mâle dominant plutôt que de jouer le rôle de la castratrice en jupons. A force d'excès , celles qui veulent tant revaloriser le statut de la femme lui causent beaucoup de tort . Que dirions-nous si les hommes partaient à leur tour en croisade et se pavanaient sur la Toile en tenue d'Adam , se glorifiant de leur calvitie et de leur ventre bedonnant ? Ils ne feraient que susciter notre compassion , et au pire , notre abjection . Restons esthètes ! Aimons le beau tout en acceptant le laid . Mais surtout aimons-nous les uns les autres!

mardi 4 août 2015







Les vacances, elles se méritent . Elles exigent de nous un sens de l'organisation pointu tout autant qu'une force mentale aiguë, surtout si l'on décide d'explorer les continents lointains. Le seul moyen de locomotion envisageable dans ce cas étant l'avion, nous ne pouvons évidemment  faire l'économie d'une préparation matérielle minutieuse  ( la sacro-sainte corvée des bagages)  mais aussi, on a tendance à l'oublier, psychologique .

Comme chacun sait, en amont de toute migration aérienne , nous incombe la lourde tâche  de rassembler nos  effets personnels, qu'ils soient utiles ou  futiles, et de les comprimer dans une valise à la taille malheureusement incompressible. Cela fait des décennies que l'on attend que le concours Lépine récompense le concepteur du bagage rétractable et à géométrie variable, mais apparemment , les inventeurs en herbe privilégient les activités de la sphère domestique aux dépens de celle des loisirs.

 Pas du tout sérieux, ces gens ingénieux .  Des nostalgiques d'Inspecteur Gadget, à moins qu'ils ne vouent un culte à l'inventif Q, sans qui James ne serait pas Bond. Car qui peut me dire l'intérêt que peut susciter un système de repassage vapeur intégré dans un miroir mural pivotant , ou un dispositif pour enlever les bas et les chaussettes sans se baisser? Gageons que nous avons affaire à des phobiques du déplacement géographique , qui préfèrent le voyage immobile devant leur établi à celui, plus risqué, par la voie des airs.

Le mot " risqué", d'ailleurs, n'est pas galvaudé. Prendre l'avion , de nos jours, n'est pas exempt de dangerosité. On n'est jamais à l'abri d'une erreur de pilotage ou pire, d'une prise d'otages qui tourne mal. Dans les deux cas , on monte  au ciel plus tôt que prévu. Risqué aussi au sens où , si l'on arrive indemne à bon (aéro)port, on peut cependant atterrir en miettes. Nerveusement parlant.

Certes, on peut dorénavant choisir son siège et se délecter à l'avance de  pouvoir contempler le paysage ,la tête dans les nuages. Mais ce plaisir esthétique peut vite être gâté par la proximité génante  d'un passager particulier.  Un bébé , par exemple , dont les vagissements pourront vous faire regretter d'avoir choisi l'Océan Indien pour destination . Une heure, passe encore . Mais dix heures ! Fort heureusement , les chances de devoir ruser et faire risette à  ce type de passager  se sont raréfiées dans nos contrées . C'est peut-être le seul cas où l'on apprécie la baisse du taux de natalité .

Mais ce serait trop beau si la liste des doléances s'arrêtait là. Pensez à la patience que vous devez déployer, et l'énergie que vous devez dépenser rien que pour gagner les WC ! Enjamber votre voisin en prenant soin de ne pas vous luxer le genou ( j'en parle en connaissance de cause ...) , éviter de télescoper des individus non identifiés  quand vous empruntez l'étroite allée, et surtout vous boucher les oreilles quand vous actionnez la chasse d'eau assourdissante une fois que vous vous êtes soulagé...

Mais ce que j'appréhende le plus et qui me fait relativiser les turbulences abominables , les flatulences abdominales, les sifflements auriculaires , et les tempéraments atrabilaires, c'est, une fois l'avion posé, la fébrilité à ouvrir les coffres à bagages manifestée par les autres participants de cette expédition . Comme s'ils craignaient d'avoir été dévalisés en cours de vol par une brigade nuisible de malfrats invisibles .

Je vous épargne l'attente interminable avant de s'extraire de l'habitacle, et celle encore plus insoutenable devant le tapis à bagages. Ne parlons pas des valises égarées ou embarquées par erreur par un passager perturbé par les péripéties rencontrées . Bref , vous l'aurez compris , mieux vaut faire le plein de sérénité avant de vous engouffrer dans la carlingue d'un long-courrier , ou tout simplement espérer qu'un jour, le rêve de téléportation devienne réalité . Mais alors, les vacances n'existeraient plus , car quitte à se téléporter, on choisirait de ne jamais plus revenir sur terre . Car, ces derniers temps , c'est devenu l'enfer, et on n'attend plus qu'une chose, c'est de finir au paradis !