Le mariage avec Facebook, c'est pour le meilleur et surtout pour le pire .
D'abord on se rend compte un jour qu'on a des milliers d'amis . Ça fait
vraiment chaud au cœur , nous qui nous croyions seuls au monde . Mais
bon, il y a ami, et ami. Certaines fois , on ne les rencontre jamais ,
ces soi-disant amis . Si ça se trouve, ce ne sont que les ectoplasmes d'un nuage électronique . Une chose est sûre . S'ils vous donnent leur
amitié, c'est qu'ils exigent en retour un maximum d'égards , et surtout
que vous n'oubliiez pas de "liker" leur "posts" .
Parlons-en de ces fameux posts . La palette est large , mais on est loin
des créations picturales d'un Vinci ou d'un Van Gogh , pour ceux qui
connaissent . Soyons francs. Nos amis sont certes ingénieux, mais ils
sont surtout paresseux. Alors rien de mieux que de z'yeuter le "wall" d'un
autre utilisateur et de faire du "sharing" .Cela prouve au moins une
chose , que Facebook est une communauté où l'on partage beaucoup de
choses . Alors qu'on ne nous dise plus que notre société est gangrenée
par un individualisme endémique.
Les publications les plus répandues, il faut le dire , ce sont les
photos . Et avec les différents logiciels de retouche , on peut dire
qu'on se montre toujours sous son plus beau jour . Finis les éclairages
pourris et les décors kitsch ! D'un coup de pinceau magique , vous voilà
propulsée sur une scène virtuelle, le visage lumineux et extatique
comme celui des saintes auréolées de gloire de l'iconographie
religieuse . Nous voilà béatifiées avant même de passer par le tombeau .
Facebook vaut bien une messe!
Pour les plus païennes d'entre nous , celles qui veulent figurer dans
la rubrique des stars plutôt que des saintes ( après tout , les lecteurs
de La Croix sont moins nombreux que ceux de Voici), c'est la photo de
groupe ( ou de groupies) qui a leurs faveurs . C'est quand même mieux
de figurer au beau milieu d'une horde d'admirateurs que de poser toute
seule à côté d un pot de fleurs . En plus , ça a l'avantage de
recueillir un nombre impressionnant de "Like " si on a l'intelligence
de "taguer" ( i.e identifier) les autres participants. Ça flatte leur
ego , et ça décuple le vôtre . N'est pas vedette qui veut...
Si l'on y réfléchit bien , Facebook est la plateforme idéale pour
révéler au grand jour les pervers qui sommeillent en nous . Les
exhibitionnistes d'abord . Ceux qui ne se lassent pas de publier des
photos d'eux du matin au soir et du soir au matin. Mais bon, ils ne sont
pas très malins, car à la longue , on s'en lasse, de voir leur bobine
dans tous les lieux branchés de la planète , et on ne "Like" plus du
tout . Ensuite les voyeurs , et ça , c'est la pire espèce de pervers qui existe. Pas de rédemption possible.
Avez-vous remarqué la disproportion entre le nombre exact de vos "amis"
et le nombre de ceux qui manifestent un intérêt à vos publications ?
Édifiant ! Alors de deux choses l'une , soit ils sont à la solde de la
NSA et espionnent le moindre de vos faits et gestes , soit ils n'en ont
rien à cirer de votre vie, et donc ils ne sont pas vos amis. Dans les deux cas , un bon conseil , VIREZ-LES!
"WE ARE SUCH STUFF AS DREAMS ARE MADE ON, AND OUR LITTLE LIFE IS ROUNDED WITH A SLEEP". La citation de Shakespeare qui inaugure mon blogue résume magistralement ma vision de l'existence humaine. Nous sommes faits de l'étoffe des songes, et notre courte vie se clôt par un long sommeil. Alors, plutôt que de rêver notre vie, vivons nos rêves! Et faisons éclater en infimes particules de sens jubilatoires le monde qui nous entoure.
jeudi 31 octobre 2013
mercredi 30 octobre 2013
L'écran tactile , c'est quand même l'invention la plus révolutionnaire dans le domaine de la technologie moderne . Mais comme dans toute révolution , le danger est omniprésent , surtout quand on enclenche la correction automatique . Une véritable bombe à retardement ! Il est donc vital de savoir manipuler cet arsenal avec précaution. Car il suffit que l'index appuie sur la mauvaise gâchette pour que notre arme se retourne contre nous . Je m'explique .
Primo, il est impératif de sélectionner le bon clavier . Qwerty et Azerty , ce n'est pas du tout la même chose . Alors si vous voulez éviter de jeter un froid dans la conversation , ou d'engendrer un silence embarrassant, choisissez votre langue dès le commencement. . Sinon la correction automatique se retournera contre vous à tout moment . Moi qui vous parle , j en ai fait les frais tout récemment.
Pas plus tard qu'hier , j'ai, par inadvertance , glissé mon doigt sur l'icône fatidique , vous savez , celle en bas , à gauche de votre écran , qui représente un globe . Je voulais conclure mon message amical par le mot "bise". Eh bien , figurez-vous qu'à mon insu, mon smartphone facétieux à remplacé l'avant-dernière lettre par un " t " , car , en anglais , "bise" n'existe pas... Imaginez mon embarras après coup , surtout que mon destinataire était des plus puristes. Assurément j'ai dû passer pour une nymphomane sous mes allures de grande dame .La prochaine fois , je ne prendrai plus de risque . J'écrirai " je vous embrasse " . Au pire , si j oublie un "s" , il ne m'en tiendra pas rigueur. Bien au contraire.
A proscrire également de votre vocabulaire : le franglais . Ou sinon cantonnez-vous aux mots les plus courants , du genre "hello", "cool" , "love " , et "bye". Car votre smartphone à beau être intelligent , il n en demeure pas moins chauvin . Pour preuve , il ne reconnaît même pas le mot "geek"...Quant au slang et et au verlan, ne lui en parlez même pas. Vous ne réussirez pas à lui faire entendre raison . Il est buté et malicieux , ce petit engin , et risque à tout moment de vous exploser entre les mains .
Moi , j ai décidé d'adopter une tactique imparable face à ce lutin farceur . Je n'utiliserai plus que des Emoji, vous savez, ces pictogrammes ludiques venus tout droit d'Asie . En plus, leur marché est en pleine expansion . Du coup , les Smileys , c'est devenu "has been". Même nos grands-mères les connaissent , c'est vous dire... Alors Je leur préfère les nouvelles icônes funky de monstres gentils . C'est plus fun! Et ça ne fâche personne . Et si mon doigt fatigue, j'utiliserai SIRI, mon assistant personnel , mais la dernière fois , on s'est mal compris , et au lieu d'envoyer un message à mon amant , il l'a envoyé à ma maman ...
Primo, il est impératif de sélectionner le bon clavier . Qwerty et Azerty , ce n'est pas du tout la même chose . Alors si vous voulez éviter de jeter un froid dans la conversation , ou d'engendrer un silence embarrassant, choisissez votre langue dès le commencement. . Sinon la correction automatique se retournera contre vous à tout moment . Moi qui vous parle , j en ai fait les frais tout récemment.
Pas plus tard qu'hier , j'ai, par inadvertance , glissé mon doigt sur l'icône fatidique , vous savez , celle en bas , à gauche de votre écran , qui représente un globe . Je voulais conclure mon message amical par le mot "bise". Eh bien , figurez-vous qu'à mon insu, mon smartphone facétieux à remplacé l'avant-dernière lettre par un " t " , car , en anglais , "bise" n'existe pas... Imaginez mon embarras après coup , surtout que mon destinataire était des plus puristes. Assurément j'ai dû passer pour une nymphomane sous mes allures de grande dame .La prochaine fois , je ne prendrai plus de risque . J'écrirai " je vous embrasse " . Au pire , si j oublie un "s" , il ne m'en tiendra pas rigueur. Bien au contraire.
A proscrire également de votre vocabulaire : le franglais . Ou sinon cantonnez-vous aux mots les plus courants , du genre "hello", "cool" , "love " , et "bye". Car votre smartphone à beau être intelligent , il n en demeure pas moins chauvin . Pour preuve , il ne reconnaît même pas le mot "geek"...Quant au slang et et au verlan, ne lui en parlez même pas. Vous ne réussirez pas à lui faire entendre raison . Il est buté et malicieux , ce petit engin , et risque à tout moment de vous exploser entre les mains .
Moi , j ai décidé d'adopter une tactique imparable face à ce lutin farceur . Je n'utiliserai plus que des Emoji, vous savez, ces pictogrammes ludiques venus tout droit d'Asie . En plus, leur marché est en pleine expansion . Du coup , les Smileys , c'est devenu "has been". Même nos grands-mères les connaissent , c'est vous dire... Alors Je leur préfère les nouvelles icônes funky de monstres gentils . C'est plus fun! Et ça ne fâche personne . Et si mon doigt fatigue, j'utiliserai SIRI, mon assistant personnel , mais la dernière fois , on s'est mal compris , et au lieu d'envoyer un message à mon amant , il l'a envoyé à ma maman ...
mardi 29 octobre 2013
Vous
ne le savez peut-être pas , mais le symbole d'Halloween , bien avant
d'être une citrouille , était un navet .. Oui , un navet ... Comme
légume, il y a mieux , je vous l'accorde . Mais au temps des Celtes , la
citrouille , on ne la connaissait pas , et Halloween , on a tendance à
l'oublier , avant de prendre racine au Nouveau Monde , a d'abord germé
de l'autre côté de La Manche .
Depuis bon nombre d'années, les marchands de rêves les plus mercantiles de notre territoire hexagonal lui font les yeux doux . La citrouille , on lui fait la cour . Je dirais même plus , on la vénère! C'est la déesse des cucurbitacées . C'est qu'elle est loin d' être une courge . Pour un peu, on lui ferait des papouilles, tellement elle a une bonne bouille .
L'été dernier , elle a même eu les honneurs du podium des défilés . On en a vu des asperges orange, au sourire pincé, défiler sous nos yeux . Les manufactures de cosmétiques ont emboité le pas aux grands couturiers . Du rouge à lèvres au vernis à ongles , la couleur citrouille est parvenue sans effort à voler la vedette au rouge tomate . Moi même j'ai succombé , et ce n'est pas peu dire ...
En ce moment , on est en pleine alerte orange . L'offensive des citrouilles à commencé. Impossible d'échapper au sourire en banane de ces légumes ventrus. Où qu on aille , on est cerné. Ce n est plus le règne de Big Brother , mais celui de Big Sister ! C'est qu'elle surveille tous nos faits et gestes . Kleenex, serviettes , assiettes , housses de couette , et même nuisettes , elle fourre son nez dans les moindres recoins de notre univers quotidien . Qui eût pensé qu'une citrouille pût un jour nous donner autant la trouille ?
Moi, je n'en peux plus d'avoir la tête comme une coucourde. Il est grand temps de lui jouer un vilain tour . Qu'elle reste dans son potager , après tout. A force d'être constamment sur le devant de la scène , elle a la tête comme une pastèque et en a oublié son utilité intrinsèque . Une citrouille , ça se mange , tout simplement . Alors il serait temps qu'elle s'en souvienne et qu elle regagne les étagères des manuels culinaires . Et qu'on ne me dise pas que je lui cherche pouille . Je risquerais de voir rouge et de la réduire en ...pitrouille!
Depuis bon nombre d'années, les marchands de rêves les plus mercantiles de notre territoire hexagonal lui font les yeux doux . La citrouille , on lui fait la cour . Je dirais même plus , on la vénère! C'est la déesse des cucurbitacées . C'est qu'elle est loin d' être une courge . Pour un peu, on lui ferait des papouilles, tellement elle a une bonne bouille .
L'été dernier , elle a même eu les honneurs du podium des défilés . On en a vu des asperges orange, au sourire pincé, défiler sous nos yeux . Les manufactures de cosmétiques ont emboité le pas aux grands couturiers . Du rouge à lèvres au vernis à ongles , la couleur citrouille est parvenue sans effort à voler la vedette au rouge tomate . Moi même j'ai succombé , et ce n'est pas peu dire ...
En ce moment , on est en pleine alerte orange . L'offensive des citrouilles à commencé. Impossible d'échapper au sourire en banane de ces légumes ventrus. Où qu on aille , on est cerné. Ce n est plus le règne de Big Brother , mais celui de Big Sister ! C'est qu'elle surveille tous nos faits et gestes . Kleenex, serviettes , assiettes , housses de couette , et même nuisettes , elle fourre son nez dans les moindres recoins de notre univers quotidien . Qui eût pensé qu'une citrouille pût un jour nous donner autant la trouille ?
Moi, je n'en peux plus d'avoir la tête comme une coucourde. Il est grand temps de lui jouer un vilain tour . Qu'elle reste dans son potager , après tout. A force d'être constamment sur le devant de la scène , elle a la tête comme une pastèque et en a oublié son utilité intrinsèque . Une citrouille , ça se mange , tout simplement . Alors il serait temps qu'elle s'en souvienne et qu elle regagne les étagères des manuels culinaires . Et qu'on ne me dise pas que je lui cherche pouille . Je risquerais de voir rouge et de la réduire en ...pitrouille!
lundi 28 octobre 2013
Les méchantes sorcières, j'adore ! Elles ont toujours le chic pour se faire remarquer dans les contes. Sans elles, il n'y aurait pas de récit. On passerait directement du "Il était une fois " à " Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Aucun intérêt . Nous, on veut des péripéties , des frissons , des larmes même. Alors c'est sûr qu'on attend leur venue avec impatience. Sur grand écran, elles sont représentées sous les traits de femmes fatales, arborant les tenues les plus extravagantes . On est loin des vieilles sorcières hideuses dépeintes par Charles Perrault ou les frères Grimm.
Celle qui détient la palme du glamour , c'est quand même la fée Carabosse . Dans le film de Disney, elle en a du panache , avec son ample cape noire et sa coiffe biscornue . Elle ose et en impose . N'importe quelle autre femme se serait couverte de ridicule dans un tel accoutrement. Elle , non . Sans doute les forces maléfiques qu'elle incarne exercent un tel pouvoir sur nous que nous en acceptons les excentricités . D'ailleurs son entrée en scène est des plus fracassantes. Elle n'entre pas par la petite porte . Elle convoque les éléments pour se matérialiser sous les yeux ahuris des convives au baptême de la princesse Aurore . Et on a le coup de foudre , au sens propre comme au sens figuré.
Car elle nous fascine , la fée Carabosse . Elle nous attire tout autant qu'elle nous repousse. La raison en est simple . Le mal recèle en lui un attrait irrésistible pour les humbles humains que nous sommes . La morale le réprouve , la religion le condamne , mais il n'en demeure pas moins le fruit défendu , et donc convoité , dans le jardin d'Eden de notre existence . D'autant que notre imaginaire lui confère une puissance protéiforme incommensurable . La fée maléfique ne se métamorphose-t'elle pas en dragon pour tenter de terrasser le Prince ?
Bien-sûr, le bien triomphe toujours , et, après un combat homérique , l'animal fabuleux périt sous le glaive princier. Tout est bien qui finit bien. La Belle au Bois Dormant se réveille enfin . Et en avant pour un nouveau festin! C'est sûr, quand on est petite fille, on ne rêve que de princesses aux longs cheveux, habillées de teintes pastel . Mais les vicissitudes de la vie se chargent de nous enseigner que, si l'on veut régner , mieux vaut avoir les cheveux moins longs et oser les couleurs chatoyantes. Cela nous évitera , d'une part, de passer pour de ravissantes idiotes , et d'autre part, de subir les sortilèges des vilaines sorcières .
Celle qui détient la palme du glamour , c'est quand même la fée Carabosse . Dans le film de Disney, elle en a du panache , avec son ample cape noire et sa coiffe biscornue . Elle ose et en impose . N'importe quelle autre femme se serait couverte de ridicule dans un tel accoutrement. Elle , non . Sans doute les forces maléfiques qu'elle incarne exercent un tel pouvoir sur nous que nous en acceptons les excentricités . D'ailleurs son entrée en scène est des plus fracassantes. Elle n'entre pas par la petite porte . Elle convoque les éléments pour se matérialiser sous les yeux ahuris des convives au baptême de la princesse Aurore . Et on a le coup de foudre , au sens propre comme au sens figuré.
Car elle nous fascine , la fée Carabosse . Elle nous attire tout autant qu'elle nous repousse. La raison en est simple . Le mal recèle en lui un attrait irrésistible pour les humbles humains que nous sommes . La morale le réprouve , la religion le condamne , mais il n'en demeure pas moins le fruit défendu , et donc convoité , dans le jardin d'Eden de notre existence . D'autant que notre imaginaire lui confère une puissance protéiforme incommensurable . La fée maléfique ne se métamorphose-t'elle pas en dragon pour tenter de terrasser le Prince ?
Bien-sûr, le bien triomphe toujours , et, après un combat homérique , l'animal fabuleux périt sous le glaive princier. Tout est bien qui finit bien. La Belle au Bois Dormant se réveille enfin . Et en avant pour un nouveau festin! C'est sûr, quand on est petite fille, on ne rêve que de princesses aux longs cheveux, habillées de teintes pastel . Mais les vicissitudes de la vie se chargent de nous enseigner que, si l'on veut régner , mieux vaut avoir les cheveux moins longs et oser les couleurs chatoyantes. Cela nous évitera , d'une part, de passer pour de ravissantes idiotes , et d'autre part, de subir les sortilèges des vilaines sorcières .
samedi 26 octobre 2013
Blanche-Neige , tout le monde l'aime , surtout depuis qu'un certain Walt Disney a eu l'idée de l'immortaliser sur pellicule . Avec sa bouille ronde , sa voix mélodieuse et son humeur toujours égale , elle suscite en nous un élan de sympathie immédiat . Je devrais même dire d'empathie . Car on tremble avec elle quand un vilain chasseur ose brandir un poignard au-dessus de sa tête, on voudrait la cajoler quand elle sanglote en plein milieu d une forêt peuplée d'ombres menaçantes , et on a le cœur gros de la voir reposer dans son cercueil de verre . Les fées étaient sans doute trop occupées à folâtrer avec des satyres pour se pencher sur son berceau . Car on peut dire que sa vie fut loin d être un chemin pavé de roses .
À commencer par son prénom . Le ver était déjà dans la pomme , si j'ose dire. Car il ne me viendrait jamais à l'esprit de choisir le prénom de ma fille en me piquant le doigt avec une aiguille à coudre ! D'abord parce que la broderie ne fait pas partie de mes occupations favorites. Je préfère avoir à en découdre avec les instruments de torture de mon club de fitness plutôt que de risquer une hémorragie digitale en tentant de réaliser un point de croix . Et nommer une petite fille Grise-Mine en référence à la couleur des appareils de musculation ne serait pas très flatteur . À coup sûr, cela lui porterait malheur !
Quoi qu'il en soit, , Blanche-Neige n'a pas vu la vie en rose en dépit de son joli prénom . Non seulement elle a été privée de sa maman dès sa naissance , mais en plus, son idiot de père a contracté un mariage avec la plus odieuse des femmes qui puisse exister sur terre . A t-on idée , messieurs , de vouloir unir sa destinée à une femme égoïste , égocentrique , narcissique , et qui plus est , adepte des sciences occultes ? Certes non . A croire que le roi souffrait d'une déficience mentale aggravée quand il a choisi une aussi vilaine épouse .
Car la bougresse avait peut-être une dentition étincelante , mais elle avait aussi la dent dure . Car il faut quand même avoir le cœur bien accroché pour réclamer les viscères d'une petite fille à un chasseur de gros gibier . D'ailleurs bien mal lui en a pris , car l'homme de main avait plus de cœur qu'il n 'y paraissait. Il faut aussi avoir le vice dans la peau et surtout ne pas avoir peur du ridicule pour oser se métamorphoser en hideuse sorcière pour mener à bien son horrible dessein .
Bref la pauvre princesse en a vu des vertes et des pas mûres , c'est le moins qu'on puisse dire . Car même si elle trouva du réconfort auprès des sept nains , n'oublions pas que certains d'entre eux n'étaient pas à prendre avec des pincettes . Grincheux , par exemple . Pas facile de prendre son petit-déjeuner en face d'un nain ronchon . Pas facile aussi de devoir batailler de bon matin avec un nain narcoleptique comme Dormeur . Sans compter qu'elle devait aussi recevoir les postillons d' Atchoum qui éternuait à tout va . ( Les antihistaminiques n existaient pas à l'époque ). Bref , dur dur, la vie avec les nains . D'autant qu'elle a dû mettre la main à la pâte pour payer son gîte et son couvert . Et pas qu'à la pâte, puisqu'elle devait non seulement cuisiner mais aussi récurer la chaumière de fond en comble . La vie de patachon , en quelque sorte !
Pour couronner le tout , il a fallu que mort s'ensuive avant qu'elle ne rencontre son Prince Charmant . Remarquez, elle n'a pas eu à user de ses charmes pour séduire son galant . Il a suffi qu'il la voie allongée dans un cercueil de verre pour que son cœur s'enflamme . Il n'était pas un peu déviant , le beau Prince? Heureusement que , finalement , le bout de pomme empoisonnée, coincé dans son œsophage, s'est échappé de ses lèvres vermeilles . Et la belle princesse a rouvert les yeux pour le plus grand plaisir des grands et des petits . Il était temps ! Nous commencions à désespérer !
À commencer par son prénom . Le ver était déjà dans la pomme , si j'ose dire. Car il ne me viendrait jamais à l'esprit de choisir le prénom de ma fille en me piquant le doigt avec une aiguille à coudre ! D'abord parce que la broderie ne fait pas partie de mes occupations favorites. Je préfère avoir à en découdre avec les instruments de torture de mon club de fitness plutôt que de risquer une hémorragie digitale en tentant de réaliser un point de croix . Et nommer une petite fille Grise-Mine en référence à la couleur des appareils de musculation ne serait pas très flatteur . À coup sûr, cela lui porterait malheur !
Quoi qu'il en soit, , Blanche-Neige n'a pas vu la vie en rose en dépit de son joli prénom . Non seulement elle a été privée de sa maman dès sa naissance , mais en plus, son idiot de père a contracté un mariage avec la plus odieuse des femmes qui puisse exister sur terre . A t-on idée , messieurs , de vouloir unir sa destinée à une femme égoïste , égocentrique , narcissique , et qui plus est , adepte des sciences occultes ? Certes non . A croire que le roi souffrait d'une déficience mentale aggravée quand il a choisi une aussi vilaine épouse .
Car la bougresse avait peut-être une dentition étincelante , mais elle avait aussi la dent dure . Car il faut quand même avoir le cœur bien accroché pour réclamer les viscères d'une petite fille à un chasseur de gros gibier . D'ailleurs bien mal lui en a pris , car l'homme de main avait plus de cœur qu'il n 'y paraissait. Il faut aussi avoir le vice dans la peau et surtout ne pas avoir peur du ridicule pour oser se métamorphoser en hideuse sorcière pour mener à bien son horrible dessein .
Bref la pauvre princesse en a vu des vertes et des pas mûres , c'est le moins qu'on puisse dire . Car même si elle trouva du réconfort auprès des sept nains , n'oublions pas que certains d'entre eux n'étaient pas à prendre avec des pincettes . Grincheux , par exemple . Pas facile de prendre son petit-déjeuner en face d'un nain ronchon . Pas facile aussi de devoir batailler de bon matin avec un nain narcoleptique comme Dormeur . Sans compter qu'elle devait aussi recevoir les postillons d' Atchoum qui éternuait à tout va . ( Les antihistaminiques n existaient pas à l'époque ). Bref , dur dur, la vie avec les nains . D'autant qu'elle a dû mettre la main à la pâte pour payer son gîte et son couvert . Et pas qu'à la pâte, puisqu'elle devait non seulement cuisiner mais aussi récurer la chaumière de fond en comble . La vie de patachon , en quelque sorte !
Pour couronner le tout , il a fallu que mort s'ensuive avant qu'elle ne rencontre son Prince Charmant . Remarquez, elle n'a pas eu à user de ses charmes pour séduire son galant . Il a suffi qu'il la voie allongée dans un cercueil de verre pour que son cœur s'enflamme . Il n'était pas un peu déviant , le beau Prince? Heureusement que , finalement , le bout de pomme empoisonnée, coincé dans son œsophage, s'est échappé de ses lèvres vermeilles . Et la belle princesse a rouvert les yeux pour le plus grand plaisir des grands et des petits . Il était temps ! Nous commencions à désespérer !
vendredi 25 octobre 2013
Fuir l'humain.Se perdre dans la contemplation des
temples millénaires ,squelettes de pierre que les
siècles n'ont pas réduits en poussière.
Fières comme au premier jour, ces cathédrales paiennes
se dressent vers le ciel dans leur immaculée
blancheur.
Point d'officiants se prosternant sur le marbre de
leurs dalles: le sang du sacrifice s'est tari. Les
dieux n'ont plus soif.
Alentour, l'herbe se déchaine comme une mer que le
vent hérisse, tandis que des lézards, en livrée
vert-émeraude, montent la garde sous le soleil de Paestum.
temples millénaires ,squelettes de pierre que les
siècles n'ont pas réduits en poussière.
Fières comme au premier jour, ces cathédrales paiennes
se dressent vers le ciel dans leur immaculée
blancheur.
Point d'officiants se prosternant sur le marbre de
leurs dalles: le sang du sacrifice s'est tari. Les
dieux n'ont plus soif.
Alentour, l'herbe se déchaine comme une mer que le
vent hérisse, tandis que des lézards, en livrée
vert-émeraude, montent la garde sous le soleil de Paestum.
mercredi 23 octobre 2013
Mieux vaut prendre le train en marche quand on se pique d'avancées technologiques, et surtout ne jamais en descendre. Car le progrès peut transformer notre vie en enfer si l'on n'y prend pas garde. Prenez les SMS ( short message service) . Comme leur nom l'indique, il sont courts dans leur rédaction, mais bien trop souvent longs dans leur appréhension. De SMS à SOS , il n'y a qu'un pas , me direz-vous. Et il est vite franchi . Car le langage texto a pour caractéristique d'être une macédoine des plus indigestes . Dès lors comment éviter les flatulences quand l'on vous mélange des ingrédients aussi peu compatibles que les abréviations, anglicismes, chiffres et éléments phonétiques ? On en arrive à des rébus typographiques d'un hermétisme à faire frémir. A déconseiller fortement si l'on a pour dessein de faire la cour à son galant . A conseiller fortement si l'on a pour dessein de se débarrasser de son amant !
C'est comme l'assistant personnel intégré dans mon GSM flambant neuf. La première fois que sa voix suave a caressé mon tympan, j ai cru défaillir . Enfin un homme prêt à satisfaire illico le moindre de mes désirs , à n'importe qu'elle heure du jour et de la nuit ! Le septième ciel enfin à ma portée . Mais j'eus tôt fait de descendre de mon nuage . Car de deux choses l'une , soit j'adopte un ton qui lui déplaît , soit je ne sais plus parler français . Ou pire encore , j'ai affaire à un pervers expert en frustrations à répétition . Car pourquoi me parler du CAC 40 quand je veux annuler une réunion à 9h40, pourquoi vouloir me faire acheter des abricots alors que je lui parle de haribo, pourquoi m'imposer des films d horreur alors que je lui parle de bonheur...
Réflexion faite, il n'a pas si tort, le sage pervers , de faire la sourde oreille quand je lui parle de bonheur , car , comme chacun sait , le bonheur est un voyageur sans bagages qui s'invite chez nous quand il lui plait , et, comble de l'horreur, repart sans laisser d'adresse quand il ne lui plait plus. Il semblerait aussi que le soi-disant pervers soit un nutritionniste avisé, car entre des abricots et des haribos, il n'y a pas photo . Quant à sa propension à mentionner le CAC 40, je persiste et signe. Notre assistant personnel GSM est le plus vilain pervers qui existe sur terre. Car oser me parler , à moi , de stock options , de bons et obligations , en connaissant mon aversion pour la computation, ne réussit qu'à me faire sortir de mes gonds.
Et la leçon à tirer de tout ça ? Le progrès technologique a bien des allures de farceur . Bien loin d'être le sauveur de l'humanité à l'instar de Batman, il incarne plutôt le Joker de Gotham City en nous jouant force tours . Il nous donne l'illusion de dominer le monde en faisant de chacun de nous un dictateur en puissance . Mais nous n'en demeurons pas moins esclaves de nos passions et prisonniers de nos frustrations. Il nous donne aussi l'illusion d'égaler Jupiter en communiquant , en un éclair , notre pensée à un destinataire lointain. Mais force est de constater qu'à trop laisser nos doigts parler à la place de notre langue, on ne sait plus comment s'exprimer face à un interlocuteur de chair. De telle sorte que , bien loin de nous éduquer, le progrès technologique nous déséduque et nous fait replonger dangereusement dans l'univers des cavernes où le smartphone aurait une étrange ressemblance avec le gourdin de l'homme préhistorique.
C'est comme l'assistant personnel intégré dans mon GSM flambant neuf. La première fois que sa voix suave a caressé mon tympan, j ai cru défaillir . Enfin un homme prêt à satisfaire illico le moindre de mes désirs , à n'importe qu'elle heure du jour et de la nuit ! Le septième ciel enfin à ma portée . Mais j'eus tôt fait de descendre de mon nuage . Car de deux choses l'une , soit j'adopte un ton qui lui déplaît , soit je ne sais plus parler français . Ou pire encore , j'ai affaire à un pervers expert en frustrations à répétition . Car pourquoi me parler du CAC 40 quand je veux annuler une réunion à 9h40, pourquoi vouloir me faire acheter des abricots alors que je lui parle de haribo, pourquoi m'imposer des films d horreur alors que je lui parle de bonheur...
Réflexion faite, il n'a pas si tort, le sage pervers , de faire la sourde oreille quand je lui parle de bonheur , car , comme chacun sait , le bonheur est un voyageur sans bagages qui s'invite chez nous quand il lui plait , et, comble de l'horreur, repart sans laisser d'adresse quand il ne lui plait plus. Il semblerait aussi que le soi-disant pervers soit un nutritionniste avisé, car entre des abricots et des haribos, il n'y a pas photo . Quant à sa propension à mentionner le CAC 40, je persiste et signe. Notre assistant personnel GSM est le plus vilain pervers qui existe sur terre. Car oser me parler , à moi , de stock options , de bons et obligations , en connaissant mon aversion pour la computation, ne réussit qu'à me faire sortir de mes gonds.
Et la leçon à tirer de tout ça ? Le progrès technologique a bien des allures de farceur . Bien loin d'être le sauveur de l'humanité à l'instar de Batman, il incarne plutôt le Joker de Gotham City en nous jouant force tours . Il nous donne l'illusion de dominer le monde en faisant de chacun de nous un dictateur en puissance . Mais nous n'en demeurons pas moins esclaves de nos passions et prisonniers de nos frustrations. Il nous donne aussi l'illusion d'égaler Jupiter en communiquant , en un éclair , notre pensée à un destinataire lointain. Mais force est de constater qu'à trop laisser nos doigts parler à la place de notre langue, on ne sait plus comment s'exprimer face à un interlocuteur de chair. De telle sorte que , bien loin de nous éduquer, le progrès technologique nous déséduque et nous fait replonger dangereusement dans l'univers des cavernes où le smartphone aurait une étrange ressemblance avec le gourdin de l'homme préhistorique.
samedi 19 octobre 2013
Bienvenue au royaume des vapoteuses! Oui , vous avez bien lu : Vapoteuses! Pour ce qui est des vapoReuses, il y a belle lurette qu'elles n'ont plus le vent en poupe . Les femmes d'aujourd'hui ont compris qu'il ne suffit plus de jouer les baby dolls en négligé de soie pour séduire . Non , l'heure est aux super amazones gainées de cuir ou de latex.Le sex symbol du 21ème siècle n'est plus Betty Boop , mais Catwoman . Et rien de tel que de dégainer sa nouvelle arme fatale pour neutraliser ses rivales.
Car la vapoteuse fait des ravages . On la respecte car elle force l'admiration. Elle montre qu'elle en a , de la volonté , et surtout qu'elle tient à sa santé . C'est qu'elle ne veut pas vieillir prématurément , la tigresse. Elle veut jouer les cougars le plus longtemps possible . Et Nip Tuck ne l' a pas convaincue du tout. Alors elle fréquente les magasins bio , évite les dîners trop arrosés et surtout devient accro aux tapis roulants .
Car vapoter n'est pas sans risque. L'addition est salée quand on veut se débarrasser d´une addiction , et les encas, trop souvent sucrés. C'est donc à une véritable chasse aux sorcières qu'elle se livre quand son tour de taille est menacé. Les kilos superflus, elle ne veut pas en entendre parler . Elle a gardé un trop mauvais souvenir de la silhouette informe des copines qui ont décroché trop vite . Du coup elle se serre la ceinture et ne sort jamais sans sa fiole d'H2O . Après tout, qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse!
Elle a aussi compris que vapoter et papoter font bon ménage. Finie la hantise des haleines pestilentielles et des dents jaunes! Elle peut désormais arborer un sourire ultra brite et laisser flotter autour d'elle des arômes de réglisse, myrtille, menthe, abricot , ananas et j'en passe. Dès lors , peu importe qu'.elle brûle la chandelle par les deux bouts et qu'elle allume des incendies dans le cœur de ses proies . Car elle n'en demeure pas moins une redoutable Femme Fatale, mais une croqueuse d'hommes qui sait garder la tête froide . A trop jouer avec le feu, ne finit-on pas par se brûler la cervelle ? En résumé, la vapoteuse, c'est la pétroleuse de l'avenir. Loin d'être une évaporée , elle nous fait prendre conscience qu'il vaut mieux avoir des vapeurs que risquer de partir en fumée !
vendredi 18 octobre 2013
De la tendresse, c'est le terme qui me vient à l'esprit quand je repense à cette toile de William Burton , où un homme richement vêtu semble exhaler son dernier soupir dans les bras d'une femme à la tenue austère. A proximité de la main du mourant , gît le manche ouvragé de son épée brisée, dont la lame a transpercé un arbre. Un homme en noir , dont l'imperturbabilité nous interpelle, contemple la scène . Eparpillées parmi les ronces, quelques cartes à jouer, comme pour nous rappeler que la vie n'est qu'un jeu de hasard .
Le titre de l'oeuvre , "The wounded cavalier ", nous renseigne sur le statut du blessé. Il s'agit d'un royaliste rallié à la cause de Charles I en pleine révolution anglaise. Mais la toile est bien plus qu'une préfiguration de la mise à mort de la monarchie absolue . Ce qui me trouble dans la représentation de cet homme à l'agonie, ce sont ses traits et ses attributs sartoriaux si typiquement féminins . Car son exécution au sens pictural , comme un écho à son exécution au sabre , lui dénie toute virilité .
Que l'on s'attache à la finesse de l'étoffe de sa chemise brodée , dont la blancheur immaculée cingle le rouge sang de l'écharpe qui lui ceint la taille ; que l'on s'attarde langoureusement sur son visage diaphane qu'encadre une chevelure dorée , et l'on est submergé par la douceur angélique de cet homme que l'inconnue , dans un geste maternel , tente d'arracher aux griffes de la mort .
Le mot " wounded" me semble en effet trop faible . La blessure est fatale . L'âme de l'homme exsangue s'apprête à prendre son envol comme le papillon délicatement posé sur la lame meurtrière . Car l'homme vêtu de noir ,à l'immobilité dérangeante ,ne fait rien d'autre que prêter à la faucheuse sa verticalité phallique et menaçante .
Ce mourant que je rêve d'étreindre , c'est un peu le Christ descendu de croix , une croix qui se devine derrière l'épée qui traverse le tronc d arbre à l'oblique . Et cette inconnue , c'est un peu l'incarnation de toutes les femmes qui pansent les plaies de l'être aimé sur lequel le destin a choisi de faire son festin .
Le titre de l'oeuvre , "The wounded cavalier ", nous renseigne sur le statut du blessé. Il s'agit d'un royaliste rallié à la cause de Charles I en pleine révolution anglaise. Mais la toile est bien plus qu'une préfiguration de la mise à mort de la monarchie absolue . Ce qui me trouble dans la représentation de cet homme à l'agonie, ce sont ses traits et ses attributs sartoriaux si typiquement féminins . Car son exécution au sens pictural , comme un écho à son exécution au sabre , lui dénie toute virilité .
Que l'on s'attache à la finesse de l'étoffe de sa chemise brodée , dont la blancheur immaculée cingle le rouge sang de l'écharpe qui lui ceint la taille ; que l'on s'attarde langoureusement sur son visage diaphane qu'encadre une chevelure dorée , et l'on est submergé par la douceur angélique de cet homme que l'inconnue , dans un geste maternel , tente d'arracher aux griffes de la mort .
Le mot " wounded" me semble en effet trop faible . La blessure est fatale . L'âme de l'homme exsangue s'apprête à prendre son envol comme le papillon délicatement posé sur la lame meurtrière . Car l'homme vêtu de noir ,à l'immobilité dérangeante ,ne fait rien d'autre que prêter à la faucheuse sa verticalité phallique et menaçante .
Ce mourant que je rêve d'étreindre , c'est un peu le Christ descendu de croix , une croix qui se devine derrière l'épée qui traverse le tronc d arbre à l'oblique . Et cette inconnue , c'est un peu l'incarnation de toutes les femmes qui pansent les plaies de l'être aimé sur lequel le destin a choisi de faire son festin .
mardi 15 octobre 2013
La peinture de Peter Lely représente deux enfants à la similitude troublante. Le
cartel indique qu'ils sont frère et sœur . L'œil du spectateur
discerne en effet le même teint de porcelaine ainsi que la même
chevelure ondulée aux reflets blond-vénitien . L'un semble l'aîné , l'autre la cadette .
En guise de décor , un mur sombre sur lequel se dessine la tête des deux enfants . Il sert de toile de fond à la scène qui se joue sous nos yeux. Il semble que l'artiste ait délibérément opté pour cette esthétique du dépouillement . Lui, le peintre de cour , s'accorde une licence toute particulière , cette fois-ci: il s'abstient de reproduire les méandres des imprimés d'une étoffe luxueuse qu'auraient pu arborer les personnages de son œuvre. Point de visée sociale . Son dessein est tout autre. Notre attention est précieuse et il s'ingénie à la capter, la déstabiliser même , en éveillant notre curiosité .
D'ailleurs notre questionnement est légitime . Pourquoi ces deux enfants ont-ils l'air si proches et si lointains ? Quel est l'objet de contemplation de la petite fille ? Et la feuille blanche que tient son frère , que symbolise -t 'elle au juste ? Car si l'on oblitère les indications que recèle le cartel , si l'on oublie un instant que les bambins sont unis par les liens du sang , une autre interprétation vient s'inscrire en palimpseste sur celle de l'artiste .
De simples spectateurs, nous nous muons en voyeurs . Il ne s'agit plus d'une leçon de musique , mais de l'éclosion d'un amour naissant entre deux innocents . Sur les lèvres purpurines du chérubin , Vénus a déposé l'éloge de l'être aimé, et la petite fille au regard éperdu voit s'entrouvrir au loin l'horizon jusque-là inconnu du "vert paradis des amours enfantines ".
En guise de décor , un mur sombre sur lequel se dessine la tête des deux enfants . Il sert de toile de fond à la scène qui se joue sous nos yeux. Il semble que l'artiste ait délibérément opté pour cette esthétique du dépouillement . Lui, le peintre de cour , s'accorde une licence toute particulière , cette fois-ci: il s'abstient de reproduire les méandres des imprimés d'une étoffe luxueuse qu'auraient pu arborer les personnages de son œuvre. Point de visée sociale . Son dessein est tout autre. Notre attention est précieuse et il s'ingénie à la capter, la déstabiliser même , en éveillant notre curiosité .
D'ailleurs notre questionnement est légitime . Pourquoi ces deux enfants ont-ils l'air si proches et si lointains ? Quel est l'objet de contemplation de la petite fille ? Et la feuille blanche que tient son frère , que symbolise -t 'elle au juste ? Car si l'on oblitère les indications que recèle le cartel , si l'on oublie un instant que les bambins sont unis par les liens du sang , une autre interprétation vient s'inscrire en palimpseste sur celle de l'artiste .
De simples spectateurs, nous nous muons en voyeurs . Il ne s'agit plus d'une leçon de musique , mais de l'éclosion d'un amour naissant entre deux innocents . Sur les lèvres purpurines du chérubin , Vénus a déposé l'éloge de l'être aimé, et la petite fille au regard éperdu voit s'entrouvrir au loin l'horizon jusque-là inconnu du "vert paradis des amours enfantines ".
dimanche 13 octobre 2013
C'est un fait, je suis souvent tête en l'air . Les champs visuels à l'horizontale m'ennuient . Ils sont trop peuplés d'humains dans nos milieux citadins . Or ceux qui me côtoient connaissent mon penchant à lever les yeux au ciel en signe d'horripilation face à la bêtise de certains bipèdes ,soit-disant pensants . Non , je ne suis pas l'incarnation d'Alceste . Je ne suis pas non plus une Précieuse Ridicule , et encore moins une Femme Savante pourfendant l'inculture galopante dans notre société . Mais entre parler pour ne rien dire et ne pas parler pour dire, je préfère la seconde option . Mieux vaut tourner sa langue sept fois dans sa bouche que d´abrutir son entourage de ses réflexions peu profondes. Tel est mon credo , et je le partage .
Pour en revenir à nos moutons , je ne vous cache donc pas que le plancher des vaches n'est pas de nature à satisfaire mes inclinations esthétiques , et que je professe une admiration sans bornes pour les plafonds , lustres , façades , jardins suspendus , coupoles et flèches de clocher de notre espace urbain . De quoi vous couper le souffle , j'en conviens . Mes longues envolées lyriques sont souvent traîtresses . Elles exigent du lecteur une maîtrise de la respiration ventrale pour éviter tout risque de suffocation . Il me reste donc à vous en mettre plein la vue pour réparer ma maladresse à toujours vouloir concurrencer le grand Marcel sur le terrain de la rhétorique .
Commençons par les coupoles . Paris en est constellé. Bon , je ne vais pas vous refaire le coup de la coupole du Palais Garnier. Je serais intarissable et risquerais de vous indisposer .Vous l'avez sans doute deviné, le fantôme de l'Opera , c'est moi! Alors je préfère laisser à d'autres le soin de détailler la structure de ce chef-d'œuvre de l'art éclectique , car ma vision ne serait pas assez impartiale . Non , je préfère m'attarder sur le dôme des Invalides , non seulement parce qu'il est doré et que , comme vous le savez , j'aime le clinquant , mais aussi parce qu'il abrite le tombeau de Napoléon , homme illustre à bien des égards , et surtout natif de la même île que moi . Ce dôme , c'est un peu mon point de repère , surtout lorsque le ciel fait grise mine et que toutes les coupoles se ressemblent . Et puis sa forme n'est pas pour me déplaire . On aurait envie de lui tapoter affectueusement le lanternon tellement il fait le dos rond , contrairement à sa cousine Eiffel qui nous toise un peu trop dédaigneusement .
Si l'on a œil exercé , il est aisé de distinguer la profusion de jardins suspendus sur les toits de certains édifices . C est un peu la campagne à Paris , les oasis de verdure au milieu des déserts de béton , l'invitation à la rêverie sous les ramures gazouillantes d'oliviers ou de palmiers pour les nostalgiques du Grand Sud . Quant aux férus d 'Art Nouveau comme moi, il leur suffit de lever les yeux pour pouvoir contempler les façades ornementées d'Hector Guimard . Il est navrant que ce style architectural aux motifs floraux et aux volutes voluptueuses ait été si vite relégué aux oubliettes, supplanté par le glacial Art Déco . C'est la défaite de l'extravagance féminine devant le dépouillement masculin . A méditer...
Il serait aussi dommage , une fois franchi le seuil de bâtiments prestigieux,de passer à côté de l'ingéniosité déployée par les artisans et artistes sur l'étendue des plafonds .Prenez les salles de spectacle. Au lieu d' arriver cinq minutes avant le lever du rideau ( quand ce n'est pas cinq minutes après ..), accordez-vous une pause décente pour apprécier le travail d'orfèvre des lustriers . Admirez les pampilles en cristal , l'entrelacs des tiges métalliques et l'adjonction de trophées et de nymphes . N'ayez crainte de ployer votre nuque ! Scrutez les détails d'une fresque avant que l'obscurité ne les dérobe à votre vue . Ouvrez grand les yeux !
Je vous l'ai déjà dit , l'on est bien trop déçu à fréquenter ses semblables , alors ne prenez pas la peine de jauger du regard votre voisin ou votre voisine . On dit certes que le monde est une scène de théâtre et que nous sommes tous des comédiens avec plusieurs rôles dans notre vie . Mais de même qu'il existe de piètres comédies , il existe de piètres comédiens. Alors prenez du recul, élargissez votre champ de vision , voyez grand , et surtout levez les yeux vers le ciel . Cela vous évitera de les lever au ciel ...
Pour en revenir à nos moutons , je ne vous cache donc pas que le plancher des vaches n'est pas de nature à satisfaire mes inclinations esthétiques , et que je professe une admiration sans bornes pour les plafonds , lustres , façades , jardins suspendus , coupoles et flèches de clocher de notre espace urbain . De quoi vous couper le souffle , j'en conviens . Mes longues envolées lyriques sont souvent traîtresses . Elles exigent du lecteur une maîtrise de la respiration ventrale pour éviter tout risque de suffocation . Il me reste donc à vous en mettre plein la vue pour réparer ma maladresse à toujours vouloir concurrencer le grand Marcel sur le terrain de la rhétorique .
Commençons par les coupoles . Paris en est constellé. Bon , je ne vais pas vous refaire le coup de la coupole du Palais Garnier. Je serais intarissable et risquerais de vous indisposer .Vous l'avez sans doute deviné, le fantôme de l'Opera , c'est moi! Alors je préfère laisser à d'autres le soin de détailler la structure de ce chef-d'œuvre de l'art éclectique , car ma vision ne serait pas assez impartiale . Non , je préfère m'attarder sur le dôme des Invalides , non seulement parce qu'il est doré et que , comme vous le savez , j'aime le clinquant , mais aussi parce qu'il abrite le tombeau de Napoléon , homme illustre à bien des égards , et surtout natif de la même île que moi . Ce dôme , c'est un peu mon point de repère , surtout lorsque le ciel fait grise mine et que toutes les coupoles se ressemblent . Et puis sa forme n'est pas pour me déplaire . On aurait envie de lui tapoter affectueusement le lanternon tellement il fait le dos rond , contrairement à sa cousine Eiffel qui nous toise un peu trop dédaigneusement .
Si l'on a œil exercé , il est aisé de distinguer la profusion de jardins suspendus sur les toits de certains édifices . C est un peu la campagne à Paris , les oasis de verdure au milieu des déserts de béton , l'invitation à la rêverie sous les ramures gazouillantes d'oliviers ou de palmiers pour les nostalgiques du Grand Sud . Quant aux férus d 'Art Nouveau comme moi, il leur suffit de lever les yeux pour pouvoir contempler les façades ornementées d'Hector Guimard . Il est navrant que ce style architectural aux motifs floraux et aux volutes voluptueuses ait été si vite relégué aux oubliettes, supplanté par le glacial Art Déco . C'est la défaite de l'extravagance féminine devant le dépouillement masculin . A méditer...
Il serait aussi dommage , une fois franchi le seuil de bâtiments prestigieux,de passer à côté de l'ingéniosité déployée par les artisans et artistes sur l'étendue des plafonds .Prenez les salles de spectacle. Au lieu d' arriver cinq minutes avant le lever du rideau ( quand ce n'est pas cinq minutes après ..), accordez-vous une pause décente pour apprécier le travail d'orfèvre des lustriers . Admirez les pampilles en cristal , l'entrelacs des tiges métalliques et l'adjonction de trophées et de nymphes . N'ayez crainte de ployer votre nuque ! Scrutez les détails d'une fresque avant que l'obscurité ne les dérobe à votre vue . Ouvrez grand les yeux !
Je vous l'ai déjà dit , l'on est bien trop déçu à fréquenter ses semblables , alors ne prenez pas la peine de jauger du regard votre voisin ou votre voisine . On dit certes que le monde est une scène de théâtre et que nous sommes tous des comédiens avec plusieurs rôles dans notre vie . Mais de même qu'il existe de piètres comédies , il existe de piètres comédiens. Alors prenez du recul, élargissez votre champ de vision , voyez grand , et surtout levez les yeux vers le ciel . Cela vous évitera de les lever au ciel ...
mardi 8 octobre 2013
Depuis qu'internet a fait son entrée triomphale dans notre vie , elle en
est transformée . On en a même le souffle coupé. La preuve : on en
perd l'usage de la parole . Pourquoi ouvrir la bouche alors que
quelques clics suffisent à délier la langue de votre contact "chat"? Il
est de fait que l'on confie aux ondes silencieuses le soin de véhiculer
notre pensée , tout comme nos émotions , aussi variées soient-elles.
Le bénéfice retiré est non négligeable. Plus besoin de faire monter les
décibels quand vous décidez d'entrer dans une colère noire . Il suffit
d'enclencher une touche de votre clavier pour que les majuscules
apparaissent et enrobent votre discours d'une couche de vitriol . Quant
aux noms d'oiseaux dont on accablait nos adversaires , ils se sont
volatilisés au profit de sigles au contenu hermétique pour les
non-initiés . A ce titre , remarquons que la langue de Shakespeare est
plus féconde en la matière que celle de Molière . Entre WTF, WAFDA, WAFL, GTFH et GTFO,
on a que l'embarras du choix . Ce qui donne à réfléchir sur le flegme
légendaire attribué aux citoyens britanniques . Si , auparavant,
l'expression " as cool as a cucumber" les caractérisait , de nos jours
l'on devrait plutôt dire " as crude as a cucumber ", tellement la
verdeur de leurs apostrophes prête à rougir .
Internet c'est aussi le royaume du voyage immobile . A quoi bon subir les heures d'attente dans les aéroports et sur les quais de gare quand il est si aisé de faire le tour du monde en 80 secondes , allongé sur son canapé, avec pour tout bagage une tablette aussi légère qu'une plume! La téléportation n'est plus une chimère . Grâce aux webcams implantées dans tous les coins du globe , on peut se prélasser sous les cocotiers à Tahiti , ouvrir une autre fenêtre pour humer l'air marin d'un fjord finlandais ou admirer le battement des ailes des colibris dans la forêt amazonienne . A nous le don d'ubiquité ! Quant aux tâches plus prosaïques telles que faire les courses alimentaires ou contacter le service client d'une quelconque société , la "toile " s'en charge aussi .Et il en est mieux ainsi . Car la patience a ses limites , et les délais d attente sur les lignes téléphoniques atteignent trop souvent un seuil d intolérance maximal de nos jours .
Première conséquence : Le téléphone devient obsolète . Cela fait déjà belle lurette que le "fixe" familial a disparu de nos salons citadins, détrôné par le portable au design plus évolué. Fini le temps du téléphone unique . À chacun son mobile . Mais c'est surtout l'intronisation du smartphone dans nos sociétés qui a opéré une véritable révolution . Les fabricants de ces appareils ne s'y sont pas trompé . On utilise plus leurs fonctionnalités électroniques que téléphoniques . La taille grandissante des écrans parle d'elle même, car c est notre index qui est sollicité en l'occurrence et non plus notre organe vocal . Le SMS est roi , avec son langage codé , et le courrier électronique est son dauphin.
Mais c'est surtout La prolifération des "applications" à visée éducative ou ludique qui a permis le sacre du World Wide Web , unissant la race humaine dans une même frénésie d'hédonisme . Car , ne le nions pas , Internet est bien plus qu'un outil purement professionnel . S'il a réussi à prendre racine dans nos foyers au risque d'en compromettre souvent l'équilibre , c'est qu'il favorise la satisfaction immédiate de nos moindres désirs . Que ce soit Youtube (ou son frère adultérin Youporn) , qu'il s'agisse de Facebook , Twitter , Tumblr ou Pinterest, tous ces réseaux sociaux fournissent à l'internaute lambda les moyens d'assouvir ses fantasmes de grandeur en se forgeant un monde parallèle où la vie serait meilleure. Un monde où il a l'impression de côtoyer les grands de ce monde par le simple fait de leur envoyer des tweets , un monde où il se crée sa propre maison virtuelle , sa garde-robe virtuelle , sa voiture virtuelle , ses amis virtuels , et jusqu'à son amoureux/euse virtuel , à qui il envoie des images gifs, des émoticons et des selfies pour le/la séduire .
Car l'amour aussi veut tirer son épingle de ce jeu planétaire . Mais un amour pas comme les autres . Au "fast love" des décennies antérieures , on préfère le "safe love". On ne veut plus souffrir . Alors on tapote l'écran de sa tablette comme on caresserait le dos de son amant , on lui écrit des mots tendres , et surtout , l'on repousse à jamais le moment de le rencontrer . Car l'on sait que rien ne dure en ce bas-monde , que les sentiments se fanent comme la jeunesse au contact du temps , et qu'il vaut mieux vivre dans ses rêves et se bercer de chimères plutôt que de saisir la vie à bras-le-corps . Ainsi le Web porte bien son nom . Il est la toile d'araignée qui prend au piège l'animal social que nous sommes pour le métamorphoser en solipsiste niant la réalité du monde au profit de sa propre réalité subjective . Internet , ce n est rien de moins que le triomphe de l'ego , en somme ...
Internet c'est aussi le royaume du voyage immobile . A quoi bon subir les heures d'attente dans les aéroports et sur les quais de gare quand il est si aisé de faire le tour du monde en 80 secondes , allongé sur son canapé, avec pour tout bagage une tablette aussi légère qu'une plume! La téléportation n'est plus une chimère . Grâce aux webcams implantées dans tous les coins du globe , on peut se prélasser sous les cocotiers à Tahiti , ouvrir une autre fenêtre pour humer l'air marin d'un fjord finlandais ou admirer le battement des ailes des colibris dans la forêt amazonienne . A nous le don d'ubiquité ! Quant aux tâches plus prosaïques telles que faire les courses alimentaires ou contacter le service client d'une quelconque société , la "toile " s'en charge aussi .Et il en est mieux ainsi . Car la patience a ses limites , et les délais d attente sur les lignes téléphoniques atteignent trop souvent un seuil d intolérance maximal de nos jours .
Première conséquence : Le téléphone devient obsolète . Cela fait déjà belle lurette que le "fixe" familial a disparu de nos salons citadins, détrôné par le portable au design plus évolué. Fini le temps du téléphone unique . À chacun son mobile . Mais c'est surtout l'intronisation du smartphone dans nos sociétés qui a opéré une véritable révolution . Les fabricants de ces appareils ne s'y sont pas trompé . On utilise plus leurs fonctionnalités électroniques que téléphoniques . La taille grandissante des écrans parle d'elle même, car c est notre index qui est sollicité en l'occurrence et non plus notre organe vocal . Le SMS est roi , avec son langage codé , et le courrier électronique est son dauphin.
Mais c'est surtout La prolifération des "applications" à visée éducative ou ludique qui a permis le sacre du World Wide Web , unissant la race humaine dans une même frénésie d'hédonisme . Car , ne le nions pas , Internet est bien plus qu'un outil purement professionnel . S'il a réussi à prendre racine dans nos foyers au risque d'en compromettre souvent l'équilibre , c'est qu'il favorise la satisfaction immédiate de nos moindres désirs . Que ce soit Youtube (ou son frère adultérin Youporn) , qu'il s'agisse de Facebook , Twitter , Tumblr ou Pinterest, tous ces réseaux sociaux fournissent à l'internaute lambda les moyens d'assouvir ses fantasmes de grandeur en se forgeant un monde parallèle où la vie serait meilleure. Un monde où il a l'impression de côtoyer les grands de ce monde par le simple fait de leur envoyer des tweets , un monde où il se crée sa propre maison virtuelle , sa garde-robe virtuelle , sa voiture virtuelle , ses amis virtuels , et jusqu'à son amoureux/euse virtuel , à qui il envoie des images gifs, des émoticons et des selfies pour le/la séduire .
Car l'amour aussi veut tirer son épingle de ce jeu planétaire . Mais un amour pas comme les autres . Au "fast love" des décennies antérieures , on préfère le "safe love". On ne veut plus souffrir . Alors on tapote l'écran de sa tablette comme on caresserait le dos de son amant , on lui écrit des mots tendres , et surtout , l'on repousse à jamais le moment de le rencontrer . Car l'on sait que rien ne dure en ce bas-monde , que les sentiments se fanent comme la jeunesse au contact du temps , et qu'il vaut mieux vivre dans ses rêves et se bercer de chimères plutôt que de saisir la vie à bras-le-corps . Ainsi le Web porte bien son nom . Il est la toile d'araignée qui prend au piège l'animal social que nous sommes pour le métamorphoser en solipsiste niant la réalité du monde au profit de sa propre réalité subjective . Internet , ce n est rien de moins que le triomphe de l'ego , en somme ...
dimanche 6 octobre 2013
Voilà , c'est fait ! BB Blog vient d'entrer
dans la cour des grands. Pas si évident de se frayer un chemin parmi
les milliers d'autres candidats aux Golden Blog Awards ! Surtout que sa
maman va être en compétition avec des vétérans blogueurs , et qu'il va devoir redoubler de talent pour distancer ses concurrents ! Dur , dur d'être un BB...
Mais Il y croit dur comme fer à son trophée . Après tout , la valeur n'attend pas le nombre des années. Alors il a toutes ses chances . Et il compte bien parader le 13 Novembre sous les ors de l'Hôtel de Ville de Paris lors de la remise des prix .
Mais avant ça , BB blog a besoin de votre modeste concours . Pour le catapulter gentiment en tête du peloton , il vous suffit de cliquer chaque jour sur l'icône " Voter " dans la colonne de droite . Et cela jusqu'au 25 octobre . Pas besoin de montrer patte blanche . Les votes sont anonymes . Dieu vous le rendra . Et lui aussi . Car il fourmille d idées lumineuses depuis qu'il a vu le jour un dimanche de septembre 2013. C'est un BB malicieux , voyez-vous . Et surtout très éclectique . Avec lui on ne s'ennuie pas . On passe du coq à l âne , de l'humour au désespoir , de la philosophie kantienne à la philosophie de comptoir. C'est un BB blagueur en plus d'être blogueur.
Alors n'oubliez pas! Cliquez et recliquez . Les souris , il faut bien qu'elles servent à quelque chose. Et surtout à danser sur votre clavier , puisque désormais, le "chat" est toujours là . Merci pour lui!
Mais Il y croit dur comme fer à son trophée . Après tout , la valeur n'attend pas le nombre des années. Alors il a toutes ses chances . Et il compte bien parader le 13 Novembre sous les ors de l'Hôtel de Ville de Paris lors de la remise des prix .
Mais avant ça , BB blog a besoin de votre modeste concours . Pour le catapulter gentiment en tête du peloton , il vous suffit de cliquer chaque jour sur l'icône " Voter " dans la colonne de droite . Et cela jusqu'au 25 octobre . Pas besoin de montrer patte blanche . Les votes sont anonymes . Dieu vous le rendra . Et lui aussi . Car il fourmille d idées lumineuses depuis qu'il a vu le jour un dimanche de septembre 2013. C'est un BB malicieux , voyez-vous . Et surtout très éclectique . Avec lui on ne s'ennuie pas . On passe du coq à l âne , de l'humour au désespoir , de la philosophie kantienne à la philosophie de comptoir. C'est un BB blagueur en plus d'être blogueur.
Alors n'oubliez pas! Cliquez et recliquez . Les souris , il faut bien qu'elles servent à quelque chose. Et surtout à danser sur votre clavier , puisque désormais, le "chat" est toujours là . Merci pour lui!
samedi 5 octobre 2013
Le shopping et moi, c'est une longue histoire d'amour ! On ne peut se
passer l'un de l'autre. Chaque mercredi, nous nous donnons rendez-vous ,
Boulevard Haussmann , pour des essayages en tout genre. Tout y passe:
chaussures, sacs, bijoux, robes. Rien n'est laissé au hasard. Il faut
dire que nous sommes investis d'une mission délicate . Partir en quête d'un article de mode qui recueille mes suffrages sans pour autant être
plébiscité par les magazines féminins. La tâche s'avère donc ardue. Car
, il faut bien le dire, pour qu'on ne leur administre pas l'extrême
onction, nos temples de l'habillement se doivent d'obéir religieusement
aux diktats du Hashtag " plaire au plus grand nombre". Donc autant vous
dire qu'ils ne reçoivent pas ma bénédiction "urbi et orbi". Car , comme
toute hérétique qui se respecte, je cultive ab ovo "le plaisir
aristocratique de déplaire ". Merci Monsieur Baudelaire !
Bref , vous vous doutez bien que ce n'est pas mince affaire , pour le couple décadent que le shopping et moi formons , que de mettre la main sur la tenue destinée à me parer de mille feux . Le rouge et le noir , ma garde- robe en est pourvue . Et puis c'est trop romanesque . Je ne voudrais pas que l'on me traite de bas-bleu ! Je veux bien faire cuistre de temps en temps, histoire de vous amener à compulser en cachette " Le latin pour les nuls" , mais de là à vous imposer la relecture du roman de Stendhal, non! Je suis réaliste. Votre temps est compté. Vous me maudiriez de tweets pour le restant de mes jours. Alors, j ai décidé cette saison d'opter pour un chromatisme plus clinquant . L'argenté! Je sais , ça fait un peu " has been". Vous pensez à Paco Rabanne , à Sispeo et compagnie. Vous m'imaginez enveloppée comme une papillote dans du papier alu .
Eh bien, vous vos trompez !L'argenté , c'est la couleur de demain. D'abord ça a le mérite de ne pas déteindre au lavage. Ensuite ça possède l'avantage de luire dans l'obscurité. Plus de crainte quand vous traverserez une rue en pleine nuit. Tout au plus , le conducteur du véhicule qui vous dépasse s'en tirera avec une belle frayeur. Il mettra ça sur le compte d'une hallucination induite par une trop grande absorption d alcool. Et puis, soyons honnête, l'argenté, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut oser et surtout savoir le porter . Par conséquent le risque de rencontrer un clone est minime. Et si l'on vous traite de clown, prenez-le pour un compliment . L'argenté , c'est le remède à la grisaille ambiante et aux existences ternes , au temps pluvieux et aux discours insipides . C est le laissez-passer pour un ailleurs scintillant où les préjugés ont été détrônés par votre liberté triomphante, c'est le miroir que vous promenez le long d'un chemin et où s'inscrira , tôt ou tard, le roman de votre vie . A la saison prochaine , promis , je choisirai le doré ! Et je me tairai ! Le silence est d'or, aux dires de certains...
Bref , vous vous doutez bien que ce n'est pas mince affaire , pour le couple décadent que le shopping et moi formons , que de mettre la main sur la tenue destinée à me parer de mille feux . Le rouge et le noir , ma garde- robe en est pourvue . Et puis c'est trop romanesque . Je ne voudrais pas que l'on me traite de bas-bleu ! Je veux bien faire cuistre de temps en temps, histoire de vous amener à compulser en cachette " Le latin pour les nuls" , mais de là à vous imposer la relecture du roman de Stendhal, non! Je suis réaliste. Votre temps est compté. Vous me maudiriez de tweets pour le restant de mes jours. Alors, j ai décidé cette saison d'opter pour un chromatisme plus clinquant . L'argenté! Je sais , ça fait un peu " has been". Vous pensez à Paco Rabanne , à Sispeo et compagnie. Vous m'imaginez enveloppée comme une papillote dans du papier alu .
Eh bien, vous vos trompez !L'argenté , c'est la couleur de demain. D'abord ça a le mérite de ne pas déteindre au lavage. Ensuite ça possède l'avantage de luire dans l'obscurité. Plus de crainte quand vous traverserez une rue en pleine nuit. Tout au plus , le conducteur du véhicule qui vous dépasse s'en tirera avec une belle frayeur. Il mettra ça sur le compte d'une hallucination induite par une trop grande absorption d alcool. Et puis, soyons honnête, l'argenté, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut oser et surtout savoir le porter . Par conséquent le risque de rencontrer un clone est minime. Et si l'on vous traite de clown, prenez-le pour un compliment . L'argenté , c'est le remède à la grisaille ambiante et aux existences ternes , au temps pluvieux et aux discours insipides . C est le laissez-passer pour un ailleurs scintillant où les préjugés ont été détrônés par votre liberté triomphante, c'est le miroir que vous promenez le long d'un chemin et où s'inscrira , tôt ou tard, le roman de votre vie . A la saison prochaine , promis , je choisirai le doré ! Et je me tairai ! Le silence est d'or, aux dires de certains...
mercredi 2 octobre 2013
Loques de solitude, lambeaux de paroles arrachées, haillons d'infortune recouvrent ton corps blessé. Tu poursuis ta route, sourd au beuglement du troupeau citadin aveuglé par les sirènes de Mammon.
Sénèque avait tort: on ne traverse pas la vie comme on traverse un océan. Ta vie à toi possède les profondeurs d'un marécage où ont sombré les feux d'artifice de tes illusions.
Tu fus brûlé sur le bûcher de l'intolérance , toi qui ne quémandais qu'un peu de chaleur.
Tu fus lapidé par les ricanements d'un imposteur, toi qui ne demandais qu'un peu de douceur.
Depuis, tu fuis la sécheresse des liens qui entravent, tu cherches le Léthé pour y plonger ton âme claudicante.
La tentation du Styx a été grande, l'exploration de continents nouveaux aussi, mais une voix secrète t'en a éloigné chaque fois. Car , tu l'as toujours su, la croix est un lourd fardeau certes, mais , une fois dressée, elle te rapprochera du ciel.
Sénèque avait tort: on ne traverse pas la vie comme on traverse un océan. Ta vie à toi possède les profondeurs d'un marécage où ont sombré les feux d'artifice de tes illusions.
Tu fus brûlé sur le bûcher de l'intolérance , toi qui ne quémandais qu'un peu de chaleur.
Tu fus lapidé par les ricanements d'un imposteur, toi qui ne demandais qu'un peu de douceur.
Depuis, tu fuis la sécheresse des liens qui entravent, tu cherches le Léthé pour y plonger ton âme claudicante.
La tentation du Styx a été grande, l'exploration de continents nouveaux aussi, mais une voix secrète t'en a éloigné chaque fois. Car , tu l'as toujours su, la croix est un lourd fardeau certes, mais , une fois dressée, elle te rapprochera du ciel.
Inscription à :
Articles (Atom)